Message:
Si Airbus/EADS, c'est pas une privatisation, c'est quoi, dis moi ?
Et ne me dis pas que c'est la faute de l'Etat si Forgeard et Lagardère s'octroient des rémunérations délirantes (au détriment des travailleurs) : dans le domaine de l'aviation il y a libre concurrence.
Dans le système capitaliste actuel, privatisation des grosses entreprises = dictatures des riches. Le mécanisme est simple : ce sont les patrons qui détiennent les parts du capital de l'entreprise, donc c'est eux qui décident ; par conséquent, les employés de base n'ont pas d'autre choix que celui de se faire exploiter (salaire de misère, 100 fois inférieur à celui de leur boss), car s'ils vont voir ailleurs, c'est la même chose. Comment proposes-tu de rêgler ce problème si ce n'est pas une régulation étatique ? Tu réponds : par la vertu d'une consommation individuelle éthique. Mais il est bien connu que ça ne marche pas (cf. l'échec du "commerce équitable" à la Max Havelaar). Pour faire exister ce mode de consommation éthique, il faut donc dépasser l'initiative individuelle pour l'organiser au niveau collectif. Sinon ça restera un voeu pieux.
A la rigueur, ton système de gestion non-étatique peut marcher de façon juste s'il n'y a pas d'inégalités actionnariales (afin d'éviter l'exploitation décite ci-dessus), en faisant que chaque travailleur possède une part du capital de l'entreprise et qu'il soit impossible à un travailleur de posséder au-delà d'un certain nombre d'actions. C''est ce que font les coopératives ouvrières par exemple, et il serait très intéresant d'appliquer plus largement ce modèle (tout ce qui relève de la production manufacturée). Cela favoriserait l'initiative individuelle, tout en évitant de tomber dans les abus de la production capitaliste actuelle.
ETN |