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1/ Les gens qui décident du prix du baril achètent en dollar, pas en euros.
Et si tu parles d'acheter des sociétés, ou des équipements nucléaires, on entre dans un autre débat... l'achat de sociétés, c'est pour préparer l'après-pétrole, ils ont une vue à très long terme (contrairement à la tendance actuelle), donc ce n'est pas un écart de l'ordre de 10% sur le coût qui les fera changer d'avis. Les équipements nucléaires sont payés en pétrole... donc en dollars, même quand c'est Areva qui encaisse le chèque (oups... qui vidange le pétrolier!).
Pour finir ce sujet, tu abordes St Trop' et autres villégiatures... Franchement, qu'en ont-ils à foutre du transat à 34 euros... ils sont déja propriétaires de l'hôtel, de la plage, et du transat!
2/ Keynes n'est pas plus obsolète que Marx ou Proudhon. Contrairement à ce qui se passe en informatique, les théories économiques ne se périment pas en deux ans, ni même en dix... surtout quand elles font leurs preuves, et que ça se vérifie sur le terrain tous les jours!
Le problème de Trichet, c'est qu'il s'arqueboute sur le dogme révélé de l'euro fort, alors que, justement, le choix de société fait depuis Mauroix par tous les gouvernements en France (et ailleurs en europe, sauf exception) induit un chômage de type keynesien.
Or, pour se sortir de cette situation (abondance de biens qui ne trouvent pas acquéreurs parce que la masse monétaire disponible est trop faibe pour les acheter, et impossibilité d'en baisser le prix car celui-ci est trop proche du coût de revient), il n'y a pas 36 solutions...
Tu as le choix entre :
a/ inflation (augmentation artificielle de la masse monétaire disponible pour permettre l'achat de ce surplus de biens),
b/ réduction temporaire de la production (pour permettre d'écouler les stocks), ou "chômage technique", voire même "chômage économique" dans les cas les plus graves - c'est la solution actuellement privilégiée et, si emme est économiquement transparente, elle a tout de même un coût social extrêmement élevé,
c/ induction d'un déséquilibre artificiel du système production-offre / consommation-demande par substitution de produits et de besoins (en bon français, c'est ce qu'on nomme "une bonne guerre", avec instauration d'une économie de guerre).
Alors, a/, b/ ou c/ ?
3/ Les rois du dollar (ou plutôt du pétro-dollar) n'ont pas grand chose à foutre de l'économie comme de la société occidentale, c'est vrai. Mais que cette société ou cette économie s'effondre... et leur monde s'effondre avec (tout comme le notre s'ils ferment les puits de pétrole).
Cela fait un demi-siècle (depuis la décolonisation) que nous jouons à nous tenir la barbichette avec les barbus entorchonnés, eux l'ont compris, il serait temps qu'on le comprenne nous aussi!
D'ailleurs, ils ont bien compris qu'ils n'ont pas intérêt à ce que le prix du pétrole monte trop haut... en effet, ça nous pousserait sur la voie de l'indépendance énergétique, ce qui reviendrait à tarir chez eux le robinet à dollars!
Et pour finir, soyons réalistes...
Il est vrai que le XXe siècle a vu plus de concentrations de capitaux que ce qu'il y en a eu entre la révolution industrielle et la fin du XIXe siècle...
Mais c'est aussi le siècle des révoltes et des révolutions, le siècle du COMMUNISME qui est né du cadavre de l'anarchie, celui où le capitalisme s'est trouvé non pas un adversaire, mais un ennemi.
Pourquoi cela ne pourrait-il pas changer?
Licorne,
capitaliste petit-bourgeois, ploutocrate et décadent, ennemi de classe et vipère lubrique ainsi que chien courant de l'impérialisme, je le confesse. |
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