| Message:
>>1/ Les gens qui décident du prix du baril achètent en dollar, pas en euros.
>Sauf quand ils achetent des éléments européens.
Faux. Je suis hélas bien placé pour savoir que ma boite qui produit en euros vend en dollars.
>>Les équipements nucléaires sont payés en pétrole... donc en dollars,
>>même quand c'est Areva qui encaisse le chèque (oups... qui vidange
>>le pétrolier!).
>Pour acheter des centrales le prix affiché est dollar mais la structure
>de cout est elle en euro et donc le prix va avec. Donc quand le cours du
>dollard s'effondre le prix de la central change avec. Et là il faut bien
>monter le cour du baril pour compenser la baisse de pouvoir d'Aicha.
Faux. Le prix est en dollars et reste en dollars, même si le coût est en euros.
Les sociétés dont le coût est en euro ne peuvent pas répercuter les variations de taux de change sur leurs prix, sinon elles perdent les appels d'offre au profit des sociétés dont coûts et prix sont en dollars.
Pourquoi crois-tu que les européens sont si mal placés sur les contrats de reconstruction en Irak? Tout simplement parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de vendre à perte, ce qu'ils devraient faire pour arracher les contrats face à des sociétés de la zone dollar!
Pourquoi crois-tu que ma boite veut délocaliser une partie de sa production en zone dollar? Pour pouvoir amortir les effets du change!
>Tu te trompes. Si les encomistes ne sont bons qu'a expliquer apres
>coup pourquoi ils ont tord c'est pas pour rien.
Si tu es si doué en économie, dis-moi en quoi Marx et Keynes se sont plantés et fais-moi part de ta théorie, ça m'intéresse.
>Banques centrales et inflation.
D'accord, l'unique rôle de la BCE est du juguler l'inflation. Et c'est bien là le problème... les états européens ne peuvent plus avoir de politique monétaire, puisqu'ils ont abandonné ce pouvoir régalien à la BCE. Or, sans maîtrise de la politique monétaire, il est impossible de fixer une politique économique et sociale, cf. Marx et Keynes, que tu dénigres mais que je persiste à considérer comme des références.
>Protectionnisme industriel, politique sociale et réorientation de
>l'appareil productif.
Protectionnisme industriel : interdit par l'OMC.
Même sous une forme limitée telle que la subvention de la production locale, ou la perception de droits d'accise sur les produits importés qui concurrencent des produits locaux. Ne me dis pas que tu ignores que ça fait des décennies que les USA attaquent la CEE sur ce point de droit commercial international... et que la CEE perd systématiquement!
Politique sociale: cf. plus haut, sans politique monétaire, c'est impossible.
Réorientation de l'appareil productif : impossible dans un système capitaliste. Si nous étions dans une société socialiste, ça serait possible, mais dans un système capitaliste, c'est la rentabilité (c'est à dire la quantité de richesse que le capitaliste peut détourner à son profit) qui prime.
Tes mesures incitatives (loi interdisant la vente des ampoules type Edison au profit des ampoule type basse consommation) ne sont que de la poudre aux yeux : si les ampoules Edison sont autorisées à l'export, et si elles sont plus rentables que les basse consommation, l'appareil productif ne sera pas réorienté, on se contentera de réduire la part de production du produit interdit au profit du produit autorisé, mais uniquement dans la limite des besoins du marché domestique (voire même, on se contentera d'importer le produit autorisé s'il est plus rentable de le produire ailleurs!).
>ils s'en foutent de l'independance energetique :
>1) on est pas pret
>2) ils ont les capitaux pour racheter les sociétés qui en serotn les leaders.
Ils ne s'en foutent pas tant que ça... Il leur faut encore quelques décennies de pétrole pour pouvoir s'assurer un après-pétrole aussi juteux que les années pétrole! Donc, ils ne vont pas précipiter la fin des années pétrole, bien au contraire!
En ce qui concerne le rachat des futurs leaders, il faut attendre un peu pour voir qui seront ces sociétés... Il y a quelques années, il y a eu les "bulles" informatiques et télécommunications, aujourd'hui il y a une "bulle" sur les énergies renouvellables.
Les rois du pétrole ne sont pas cons, ils ne vont pas acheter de tout pour se couvrir, ils attendent que la situation décante un peu pour acheter du gagnant!
>parce que ces revolutions ont consistées à installer les bourgeois au
>pouvoir à la place des nobles et non pas à repartir les richesses.
>Les bourgeois n'ayant plus interet à ce que cela change...
Tu parles de révolutions bourgeoises, je te parles de révolutions prolétariennes...
La différence entre les deux est que la révolution prolétarienne, contrairement à la révolution bourgeoise, abolit toute force de propriété privée, ce qui revient à décapiter la bourgeoisie et à en interdire l'émergence.
La question de la répartition de la richesse devient donc secondaire puisque, par définition (cf. Marx), celle ci étaient créée par les prolétaires au profit des capitalistes (les bourgeois sont les capitalistes qui n'ont pas le pouvoir, les ploutocrates les capitalistes qui ont le pouvoir). A partir du moment où les capitalistes ont disparu, la richesse n'a plus besoin d'être répartie, puisqu'elle reste naturellement dans les mains de ses créateurs, c'est à dire les prolétaires. CQFD.
Des exemples de telles révolutions se trouvent en Albanie, au Cambodge, et en Corée du nord.
Les régimes issus de ces révolutions ne sont pas des exemples de démocratie, je te l'accorde, mais ils ont réussi à éradiquer la bourgeoisie, à en interdire le retour tant qu'ils étaient au pouvoir, et à conserver le pouvoir tant que la bourgeoisie internationale n'a pas comploté en faveur d'une contre-révolution.
(NB : le régime Khmer Rouge du Cambodge a été renversé avec l'aide du régime socialiste bourgeois du Viet Nam, et le régime Albanais l'a été sous la pression la bourgeoisie Yougoslave et, plus particulièrement, Albano-Kosovar.)
Licorne. |
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