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>Donc, je reprend : on quoi ta vision des choses est différente de la mienne ?
Déjà si j'ai lancé un nouveau thread c'était pour qu'on puisse se dégager du contexte "homéopathie" du premier. Je l'ai lancé trop vite, on revient toujours dessus. Sauf qu'un cas particulier ne permet pas de réfléchir sur une vision d'ensemble.
Mon propos, difficile à résumer, est en gros :
La manière dont l'homo vulgaris (aidé en ça par les médias) aborde la science + La manière dont la communauté scientifique évolue au fil du temps, ne risque t'elle pas de nous faire perdre de vue que "rien n'a jamais été fiable en science" (je te cite) transformant ainsi ce qui est aujourd'hui improbable et inexpliqué en quelque chose d'inconcevable pour nos esprits ?
Est-il important ou pas d'insister sur le coté incertain et incomplet des théories scientifiques ?
- le faire ne risque t'il pas d'inquiéter inutilement la population
- ne pas le faire ne risque t'il pas de transformer l'outil science (permettant de prendre une décision en comprenant mieux le monde) en un dogme science (que seul une poignée d'élu sont capable de remettre en cause)
Je n'essaie pas de faire passer une vérité (encore moins la mienne) mais d'alimenter le débat pour pouvoir observer les avis de tous...
Je n'ai personnellement pas d'idées *arrêtées* sur la question.
J'ai un avis personnel, une idée *actuelle*, une tendance naturelle qui va dans une direction, mais comme je ne suis pas un spécialiste je cherche à confronter tout ça au reste du monde.
C'est comme ça que je progresse personnellement...
Et comme il me faut du temps pour tout bien assimiler, tout digérer, je peux éventuellement avoir besoin de revenir sur de vieilles choses en cours de route, et mon avis peut changer du tout au tout au fur et à mesure de la discussion. D'ailleurs si mon avis pouvait pas changer : à quoi bon discuter ?
Convaincre ne m'intéresse pas. Arriver à un compromis ou une impasse (on est pas d'accord, on se comprend pas, tant pis, c'est un constat et une fin de discussion valide et qui peut se faire dans le calme) où tout le monde a enrichi ses connaissance m'intéresse par contre.
>Et enfin que rien ne permet à l'homo vulgaris en l'état de ses connaissance de
>remettre en cause les theses des specialistes mais qu'Ã defaut on compte sur leurs paires pour les contredires et faire savoir que ce sont des bons ou des
>guignols.
Actuellement, je n'arrive plus à croire en la communauté scientifique pour être capable de se remettre en cause correctement.
Et en plus de ça, nous ne sommes pas d'accord sur le fait que l'homo vulgaris ne peut pas remettre en cause l'avis des experts. Pour moi il peut, en suivant sa propre expérience, son propre instinct.
Dans mon expérience, les idées nouvelles, les pistes intéressantes, les éclairs de génie, viennent rarement du mec qui est spécialiste et baigne dedans tous les jours. Ils viennent du "candide" qui n'y connaissait rien, et a pris le problème sous un jour nouveau. Bien sur qu'il n'arrive pas à développer son idée sans l'aide des spécialistes. Mais si les spécialistes décident de ne pas l'écouter, alors on progresse et on innove de moins en moins.
C'est mon expérience, elle a ses limites. Mais c'est à peu près la seule chose en laquelle je peux avoir "confiance aveugle". Pour le reste, je ne fais que décider de croire ou pas à des "vérités" tout en sachant que la manière dont elles sont acquises sont à minima "bien foutues mais pas sans risque" et a maxima "douteuses".
Le principal problème que j'ai avec les "vérités" scientifiques, c'est qu'elles ont une influence importante sur notre comportement et nos réactions. Beaucoup de gens que je croise ont une réaction de rejet immédiat face à des pratiques ou des croyances qui ne sont pas étayées par la science. J'ai l'impression que la (foi en la) science devient leur seul mode de pensée. A mon sens c'est un appauvrissement. |
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