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Une fois à l'abri, le professeur se révèle un peu enflammé mais relativement lucide, surtout pour quelqu'un qui vient de passer cinq ans dans un établissement de ce genre.
Ils apprennent donc que son fils n'est pas mort mais a été enlevé. Plus intéressant, il leur indique qu'on trouve des dessins très ancien d'un artefact à la puissance inimaginable, arrachée à une créature d'un autre monde. Il permettrait de percer la barrière qui la sépare de son univers d'origine.
D'après d'anciens textes, il aurait été enfermé dans une pierre inconnue sur terre qui est indestructible mais se dissous dans le sang...un peu comme le marbre réagit au vinaigre.
S'ils sont venus c'est que le temps est venu...
Et si l'artefact est réapparu, il est facile de le retrouver :
"La pierre était quelque part en Bretagne, je l'ai cherchée durant des années mais, si quelqu'un l'a trouvée, il suffit de chercher les massacre récents et ils nous guideront directement vers la pelle."
Un silence se fait :
"Bon, vous pouvez m'enlever la camisole maintenant ?"
Levant les yeux, il fixe le ciel :
"La lune est rousse, c'est mauvais signe"
Sans attendre de réponse de ses interlocuteurs, un peu perplexes, il enchaîne :
"Lorsque vous aurez retrouvé la pelle, il vous faudra le sceau..."
La réaction est immédiate :
"Le seau ?"
"Oui, le sceau... si la créature a pu agir c'est que le sceau a été déplacé, pour l’empêcher de nuire il faut le remettre en place."
Un peu dépassé, nos héros retournent en ville et se procurent Ouest-France pour trouver si des "massacres" on été commis dans la région récemment.
Rapidement, il faut se rendre à l'évidence : il n'y a pas eu de tuerie mais deux événements peuvent tout de mettre correspondre à ce qu'ils recherchent.
Tout d'abord, la banque du sang de l’hôpital de Langueux a été dévalisée. L'article indique qu'on soupçonne des satanistes, des trafiquants espérant revendre leur butin à l'étranger ou des jeunes désœuvrés cherchant juste à vandaliser un bien publique.
Ils trouvent aussi une référence à une porcherie non loin de Guingamp dont toutes les bêtes ont été retrouvées exsangues, suscitant, sans surprise, les plus folles rumeurs sur d'éventuelles activités vampiriques dans la région.
Ils décident de commencer par la piste de l'hôpital et se rendent sur place.
Une fois de plus Mamadou prend les choses en mains et la seule d'évocation d'un éventuel passage télé suffit à faire d'une infirmière un peu nunuche une source de renseignement intarissable et de récupérer la carte que lui avait laissé l'inspecteur en charge de l'affaire.
Les assaillants étant sept, ils s'interrogent sur la valeur mystique de ce chiffre et quelqu'un propose même de vérifier qui est le dernier patient admis dans l'établissement. Mais ils abandonnent rapidement ces pistes.
Mamadou appelle alors le commissariat local en se faisant passer pour le Ministre de l'Intérieur, signalant qu'il prenait l'affaire en main et qu'il envoyait quelqu'un récupérer toutes les pièces du dossier.
C'est Sarah qui se rend sur place et, contre toute attente, leur plan se déroule sans accroc.
L'affaire est assez étonnante : les braqueurs ont le visage dissimulé mais portent des T-shirt moulant et s’arrêtent à plusieurs reprises pour prendre des poses devant les caméras, faisant ressortir leur puissante musculature.
Les policiers les ont rapidement identifiés comme étant les membres du seul club de bodybuilding local : "Biceps, triceps, cinq raisons de suer"
Ils avaient tous quitté leur domicile depuis deux jours sans laisser de traces mais, étant majeurs, aucune enquête n'avait été initié.
Ils n'étaient pas réapparus et leur entourage n'avait aucune idée de leurs éventuelles motivations.
Par contre, leur responsabilité était indéniable : leurs tatouages avaient facilement été identifiés sur les bandes de surveillance de l'hôpital et si la fouille de leur local d’entraînement n'avait rien donné, les autorités ne s'inquiétaient guère et ils prévoyaient de les retrouver dans les plus bref délais.
Le petit groupe décida tout de même de se rendre chez le président de l'association. Après tout, peut être les policiers étaient ils passer à coté de quelque chose.
L'individu appelait encore chez sa mère qui se révéla acariâtre et vindicative.
Frère André-Jean tente une approche un peu frontale et se fait jeter dehors, Gaétan et Mamadou subissent le même sort, Raoul n'essaye même pas et seule Sarah trouve grâce aux yeux du cerbère. Gaétan tente bien d'avoir le dernier mot en tapant la fenêtre mais elle ferme les rideaux.
Elle hurle même un "Alcooliques !" qui fait réagir Frère André-Jean :
"Vous m'avez appelé madame ?"
Une fois seule avec la policière, elle se calme un peu et, après une diatribe sur la muflerie et l'impolitesse, elle lui offre du thé.
Sarah apprend alors que la vieille femme n'a pas tout dit aux précédents enquêteurs...ils ont dû être bien reçus eux aussi...
[A suivre] |