Message:
J'étais presque sure que tu interviendrais. Comme si on avait déjà parlé de ça :o)
Personnellement, je regrette la disparition de certains mots, remplacés par d'autres qui ont un sens identique (même si leur création est motivée par un emploi dans un contexte plus précis).
D'un autre côté, l'invention de nouveaux mots doit sûrement suivre l'apparition de nouveaux concepts/inventions/autres, cependant je ne vois pas l'utilité d'utiliser un néologisme alors qu'un mot existe déjà . Et l'utilisation "universelle en France" (!!) du verbe approximer par les scientifiques me fait plutôt penser à une influence de la langue scientifique (l'anglais). Ce qui ne correspond pas à l'invention d'un nouveau mot, pour un nouveau concept.
Autre chose... Le fait que quasiment tous les articles scientifiques sont publiés en anglais fait qu'il devient difficile de parler en français de science : l'autre jour je parlais de "tirage en fréquence" à un thésard, qui a mis un certain temps à comprendre que je parlais de "frequency pulling". "tirage en fréquence" était la traduction en usage dans mon labo de DEA. Nous utilisons quotidiennement des mots anglais, ce qui ne me gêne pas trop, puisqu'ils définissent bien ce dont on parle, mais je les trouve laids. (Le "fitter" d'Asmodée m'a posé des problèmes de rédaction, je sais qu'il y a un mot en français que l'on peut utiliser à la place, mais 1- je ne m'en souviens jamais et 2- quand je le vois, je me dis "Ah oui, fitter". Mais "fitter" est loin d'être hideux comme "mode-locking")
En fait, c'est n'est pas le changement que je crains, mais l'appauvrissement et l'invasion de mots que *personnellement*, je trouve malsonnants.
Cat. |