Message:
>Ben oui, seuls les professionnels de la profession savent ce qui est bon, les non-professionnels, ou les professionnels pas de la
profession, c'est que des cons...<
Non c'est pas des cons (enfin pas tous), mais sans connaissances dans le domaine, on peut dire si on aime ou non, mais pas si c'est bon ou non...
Un truc qui me dépasse, c'est comment cet état de fait est accepté dans presque tous les domaines sauf en art... Et encore, combien ici ont commencé leur réponse à Shaniah par "j'y connais rien en dessin mais"... Alors en gros, plein de gens admettent qu'ils n'y connaissent rien, mais n'admettent pas que d'autres s'y connaissent??? J'y perds un peu mon latin...
Ou est-ce que ça vient encore de l'amalgame entre "le critique" (i.e. le journaliste qui fait sa critique dans son journal avec des mots compliqués", qui n'est en fait qu'un public lui aussi, et au bout du compte sa critique ne se résume lui aussi que par un "j'aime/j'aime pas", et qui a usurpé le qualificatif du deuxième) et le critique dont c'est le métier d'étudier l'art, dont les articles ne seront jamais lus par le grand public et qui ne donnera (presque) jamais d'avis qualitatif ni appréciatif dans ses écrits???
>Dis, Booga, quand tu seras publié, qui achètera tes bouquin
(et te fera donc vivre), les "professionnels de la profesion" (aka
critiques, qui ont leur exemplaire de presse gratos), ou le "grand public"
(aka les cons, qui mettent la main au portefeuille) ? <
Tu touches ici au problème actuel de l'art... L'art ne devrait pas être une marchandise commerciale. Le capitalisme s'en est emparé au 19ème siècle et c'est là que les choses sont parties en couilles... A partir de ce moment-là, l'artiste devient une pute qui doit vendre pour vivre (avant l'artiste était un homme ou une femme entretenu(e))... C'est là que le grand public intervient... Plus il achète, mieux l'artiste vit... Ce qui entraina toutes les dérives que nous connaissons aujourd'hui, du style:
-les produits commerciaux se faisant passer pour de l'art mais qui n'en sont pas (surtout dans le domaine de la littérature et de la musique).
-l'amalgame "j'aime/j'aime pas", "ça marche/ça marche pas", "c'est bon/c'est mauvais" qui est très génant et ce genre de choses.
D'un point de vue personnel, je n'espère pas vivre de mon art, même si secrètement je le souhaite.. C'est pour ça que j'essaie d'avoir un "vrai" métier à côté (mais lié à mon art, associons l'utile à l'agréable).
Et dans l'optique où je me consacre un jour entièrement à l'écriture, je n'exclus pas écrire de sombres merdes commerciales sous un pseudonyme et de la vraie littérature sous mon vrai nom...
>Espèce d'artiste maudit, va!<
On choisit pas d'être artiste maudit ou non (contrairement à certaines inepsies que j'ai pu lire), on l'est ou on l'est pas... Mais c'est pas à l'artiste de décider, c'est à la postérité...
Perso, je ne pense pas l'être (ça va, je pourrais avoir une vie bien pire), mais c'est la postérité qui décidera... ;-) |