Message:
Si tu as vu le regard, ça correspond à un gros plan.
On en a donc fait des "objets de curiosité".
On montre qu'on leur a donné de l'eau et des couvertures, ce qui en fait un objet de jalousie (donc de vindicte) de la part de ceux qui n'ont pas d'eau, ou pas de couvertures.
Ils avaient le regard vide et dépité. A toi, ils t'ont fait pitié, mais pour d'autres, ce regard prouve leur statut de sous-homme que l'on doit éradiquer.
Ce n'est pas conforme à la convention de Genève.
On a le droit de filmer :
- une colonne de prisonniers, ou un groupe de prisonniers, à condition qu'aucun d'entre eux ne soit pris en assez gros plan pour être identifiable.
On n'a pas le droit de filmer :
- un/des prisonnier(s) en gros plan (définition subjective, mais je ne vais pas ergoter)
- une interview avec un prisonnier
- un/des prisonnier(s) en train de réagir (avec violence ou non) face à un/des gardien(s)
- un/des prisonnier(s) en train de manger, boire, fumer, jouer, etc...
Raison : on ne doit pas donner à l'"arrière" la moindre raison de détester l'ennemi qui s'est rendu, encore moins le moyen de décharger sa haine sur lui.
A l'époque, les prises de vues du camp de prisonnier de Guantanamo étaient faites d'assez loin pour ne pas constituer des entorses.
Là, à ce que tu me dis, ça en est.
Par contre, le fait qu'ils aient gardé leurs uniformes est normal, on n'est pas tenu de leur fournir de jolis pyjamas rayés ou rouge fluo (même si ça facilite le travail des patrouilles en cas d'évasion).
Licorne,
ConventiondeGenèvologue. |