Enfin ! Enfin quelqu'un qui reconnaît à Irving de vrais talents de conteur ! (car il en faut pour provoquer des réactions comme ça).
En effet, le livre m'a fait sensiblement le même effet, encore renforcé par le fait que lorsque je l'ai découvert, je venais de vivre des instants merveilleux à Vienne et que ça s'est terminé assez tristement aussi.

Les livres de Irving sont bien sûr de qualité inégales, mais j'apprécie presque toujours son aptitude à passer du rire (situations bizarres, absurdes mais quand même plausibles) aux larmes (revers de fortune, contraste des sentiments, etc.).

Etrangement, je n'avais pas beaucoup aimé les ciderhouse rules ("L'oeuvre de dieu, la part du diable" pour les francophones comme moi). Je le trouvais pas assez posé et indécis.
Par-contre, à lire absolument :
- une prière pour Owen (opus sur le destin, mené avec brio)
- une veuve de papier (terriblement triste : la perte de deux enfants, les errement amoureux de deux femmes, la mère et sa fille, et les à-côtés, le seul Irving qui m'ait franchement fait pleurer !)
- l'Epopée du buveur d'eau (ou comment mettre un looser fini au centre d'un réçit)
- Liberté pour les ours (roman de jeunesse, mais déjà comprenant la mélancolie des bêtises de l'adolescence).

Le dernier sorti (la quatrième main) est sympathique, mais de loin pas le meilleur. Enfin, les américains mettent généralement "Le monde selon Garp" en tête de ses meilleurs livres, mais je le classerais à peine quatrième, en ce qui me concerne.

Irving, c'est bon, lisez-en ! Ce sont les seuls romans que j'ai lu deux fois (voir trois pour une prière pour Owen).

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