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Extrait du journal d'aujourd'hui (http://www.lesoir.be/)
>La jeune Angolaise a disparu
Nicole, la jeune Angolaise bloquée depuis deux semaines dans la zone de transit de Bruxelles-National, a disparu. L'Office des étrangers espérait la rapatrier sur base volontaire dimanche mais elle ne s'est pas présentée au départ. Ce qui n'a en soi rien d'étonnant. Ce qui l'est davantage, c'est que ni la police de l'aéroport ni son avocat ne l'ont revue depuis samedi.
Nicole est angolaise et dit avoir 15 ans. L'Office des étrangers considère qu'elle en a 23, sur base du faux passeport qu'elle détenait à son arrivée. Un test osseux pratiqué par l'Office a conclu qu'elle avait au maximum 17 ans. Mineure ou pas ? Ce n'est pas un détail : la procédure est totalement différente.
Détenue après son arrivée le 13 août, Nicole a été libérée par la chambre du conseil. L'Office des étrangers traduit cette « libération » en la plaçant dans la zone de transit dont elle ne peut sortir, sinon pour un rapatriement. <
Pour les détails :
>Samedi soir, la plate-forme « Mineurs en exil » avait introduit une troisième demande d'asile en urgence. A la base de la nouvelle requête, des informations faisant état d'un risque d'arrestation immédiate si Nicole devait être rapatriée en Angola. Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de son avocat… qui était sans nouvelles d'elle depuis mercredi soir, date du dernier contact téléphonique.
Plusieurs personnes ont cherché Nicole. Le personnel du centre INAD (le centre de rétention de l'aéroport, NDLR) qui lui apportait ses repas ne l'a plus vue non plus, explique Olivier Maerens, porte-parole de l'Office des étrangers. L'Office, conscient de l'impasse actuelle, voulait réévaluer avec elle la situation ce lundi : Soit elle se cache, soit elle a réussi à quitter l'aéroport.
Aurait-elle été malgré tout rapatriée ? Benoît Van Keirsbilck (Mineurs en exil) dit ne pas y croire et déduit de son absence qu'elle a réussi à quitter l'aéroport. L'association avait proposé son placement au centre pour mineurs non accompagnés de Gembloux. Mais c'était la laisser entrer sur le territoire, ce que l'Office refuse.
Si Nicole est sortie, elle n'est libre qu'en apparence. Elle est entrée dans la clandestinité et risque à tout moment, dit l'Office, d'être arrêtée et détenue en centre fermé. Elle ferait bien de prendre contact avec son avocat, souligne Benoît Van Keirsbilck qui conclut qu'une fois encore, notre pays n'a pas pu protéger une mineure non accompagnée.·< |