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>Justement, pourquoi le scénariste de JdR ne disposerait-il pas de ces outils lui aussi?
Parce que (pour moi) l'auteur n'est pas tant le scénariste que le MJ, or le MJ n'utilise absolument pas le même moyen de communication que le romancier.
>Pourquoi les scénars de JdRs sont-ils forcément chronologiques?
Je crois que ça tiens au principe même de déroulement d'une partie de JdR.
>Pourquoi s'ancrent-ils forcément dans un univers réaliste (oui, les univers de JdR sont tous 'réalistes', dans le sens ou du fantastique ou de la SF ne peut exister que s'il y a une base réaliste, je vais pas revenir dessus ici) ou merveilleux?
Parceque pour que la mayonnaise prenne il faut que la communication fonctionne entre le MJ et l'ensemble des joueurs de la table, et même entre les joueurs d'ailleurs. Pour ça il faut s'assurer que tout le monde se représente l'univers de la même manière (ou en tout cas dans les grandes lignes) car si chacun en a une conception différente et incompatible avec celle des autres la partie va partir en couille, ou alors le MJ va devoir prendre un temps fou à tout expliquer en détail et l'intérêt des PJ pour la partie va rapidement s'émousser. D'où l'intérêt d'utilser des lieux ou des situations faciles à conceptualiser et pas trop sujet à des interprétations divergeantes ("Vous êtes dans une auberge.")
>Pourquoi pas du JdR cubiste, symboliste, surréaliste (au vrai sens du terme)?
J'ai beaucoup de mal à l'imaginer, pas toi ?
Certain JdR on essayer de sortir des sentiers battus (histoire de fou, la méthode du Dr Chestel par exemple) mais ils ont rencontré peu de succès.
>>Je ne vais pas te donner un cours là dessus, ce serait le monde à l'envers.<
>Essaie pour voir ce que ça donne??? ;-)
Nan, j'ai passé l'age de jouer à la maîtresse d'école ;o)
>>Bref, un scénar de JdR n'est pas une oeuvre littéraire selon moi<
>Vrai, mais pourtant il y puise ses sources,
Dans le cinéma aussi, ça n'en fait pas un film pour la cause.
>et c'est la chose dont il se rapproche le plus.
Là je ne suis pas d'accord, cf plus bas.
>Si le JdR était un art (certains disent même qu'il l'est c'est dire),
Je ne vais pas lancer le débat là dessus car je manque d'argument et d'élément de réflexion pour définir ce qu'est l'art (définition qui serait de toute façon totalement subjective à mon avis) mais je dirait simplement qu'à mon humble avis le JdR est autant un art que le monopoly est une science et le 421 un sport.
>il serait un art littéraire et beaucoup de choses applicables à l'un le sont à l'autre.
Pour moi le JdR tient plus du théatre que de la littérature, on peut imaginer un Jdr sans règles, sans background prédéfinti et même sans scénar, mais pas sans MJ et sans joueurs. Pour moi le JdR c'est du théatre d'impro dirigé par un des participant (le MJ) et encadré par un système de simulation.
>Justement, toute considération stylistique mise à part, en es-tu si sûr? Et d'ailleurs, même au niveau de la stylistique, le JdR n'a rien à perdre à puiser un peu dans la littérature.
On a jamais rien à perdre et tout à gagner à se cultiver, ça c'est sûr en toute hypothèse. Maintenant, le talent d'un MJ se mesure plus selon moi à son bagout et à ses capacités d'improvisation qu'à son érudition.
>On peut raconter une histoire médiocre avec un vrai style littéraire.
Peut être, mais on part quand même avec un handicap.
>mais qu'en est-il de la litté fantastique de base?
Ca, effectivement, c'est un autre problème.
>P.S. D'ailleurs, je conseille à tous la lecture de l'ouvrage du célèbre narratologue roliste Grégoire Pogorselsque "Pour une nouvelle onthologie du Jeu de Rôle"... Enfin, quand il l'aura écrit.
C'est pas plutot G. Pogormachin l'auteur ? Tu crois qu'on peut réserver un exemplaire en pré-vente si on paye d'avance ? |
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