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>Je profite que je passe par ici...<
Profite, mon petit, profite..
>Pour une fois que ça cause JdR, je m'en voudrais de manquer ça.<
Ben non, ça searit trop bête.
>Ceci dit, je préviens d'entrée, je sens que je ne vais pas faire avancer
le débat des masses, puisque je vais me contenter de donner mon avis.<
Effectivement, mais donner son avis ça fait pas de mal non plus.
>Perso, je fais du JdR pour m'amuser, sans prétentions.<
Je vais t'avouer un truc... Moi aussi... :-) (le corollaire n'étant pas vrai, ce n'est pas parce que je ne fais plus de JdR que je ne m'amuse plus).
>Ca m'a toujours bien gondoler que certains prétendent que le JdR, c'est de l'Art.<
Je ne sais pas si tu m'inclues dans le "certains", mais au cas où, je tiens à clarifier ma pensée. Je ne pense pas que le JdR soit un art, mais je pense qu'il entretient un rapport privilégié avec les arts narratifs, et que ces arts narratifs pourraient lui apporter plus que seulement des backgrounds.
>Pour moi, le JdR, c'est l'occasion de retrouver ces grands moments de mon
enfance où je me prenais pour Musclor, Conan ou Albator, mais de le faire
avec des potes aussi barrés que moi, et de façon un peu plus structurée.<
True aussi, chacun cherche ce qu'il désire dans le JdR. Mes remarques n'allaient pas dans le sens "voici ce que les gens devraient rechercher dans le JdR". Non, mes remarques partaient de deux approches (liées), d'un côté une approche ontologique, de l'autre des réflexions sur des solutions possibles pour faire évoluer le JdR et le faire sortir de son ghetto.
Je ne suis pas fervent militant des solutions que je suggère, je pense qu'elles sont juste des voies possibles. Par contre, je suis plus ou moins convaincu que si le JdR périclite, c'est parce qu'il est dans un ghetto, et s'il est dans ce ghetto, c'est justement parce que ce qui amuse les rolistes ne touche en général que peu le reste de la population.
Maintenant, je ne dis pas "Le JdR doit sortir de son ghetto et doit évoluer", je dis, si on veut le faire sortir de son ghetto et si on veut le faire évoluer, voici des voies possibles.
>L'important, c'est le récit et la façon dont tu l'imagines, pas la façon dont il est écrit.<
Sauf que la façon dont est raconté un récit est intimement lié à sa nature et à la perception qu'en a l'auditoire/lectorat. Fais le parallèle avec la musique et tu verras mieux ce que je veux dire je pense.
>En tant que rôliste, j'ai la chance de pouvoir sortir des limites d'un roman,
de ne plus être restreint par la pensée d'un seul homme.<
Attention, question de perspective. Tu compares le joueur à un lecteur. Certes. Mais mes posts du dessus, parlaient de l'aspect conception de la chose. Or, au niveau auteur/scénariste/MJ, je trouve le JdR nettement plus limité que le roman. Et d'ailleurs pourquoi limiter au roman?
>Je peux prendre le récit "à mon compte", me l'approprier en quelque sorte,
et y apporter ce que je veux.<
Euh... Un lecteur de roman peut faire ça aussi... J'ai presque envie de dire "devrait faire ça".
>J'en ai rien à battre que le mec qui a écrit le scénar utilise des formules
de styles à la wouane, maîtrise les métaphores, les zeugmes ou les litotes
comme personne. Que m'importe l'étendue de son champ lexical, ou qu'il soit
l'auteur de "A la recherche du temps perdu : Ze RPG"... <
Attention, tu ne me suis pas je crois. Quand je dis que le JdR devrait s'influencer plus de la littérature
(ou des "arts narratifs", si mon expression "littérature", vous fait de suite réduire le tout au seul roman, voir même au seul roman chiant), ce n'est pas tant au niveau strictement formel qu'au niveau plus général. La stylistique a une place mineure dans la chose (quoiqu'un scénar écrit et maîtrisé par quelqu'un avec un bon style est toujours plus plaisant qu'un DD de base écrit pas un gamin de 10 ans (ou équivalent)), je parlais ici de narratologie, de mouvements et genres littéraires, etc...
Bref des choses qui sont intimement liées au JdR, mais que le JdR n'exploite pas assez.
>Encore une fois, je ne fais pas du JdR pour me prendre la tête toute une
soirée sur les conséquences métaphysiques et les implications philosophiques
et morales des actes de mon perso... de chiffres notés sur une feuille
de papier ! <
Chacun son truc en effet, mais perso, je pense que c'est dommage de se limiter...
C'est un peu comme au ciné.... Certains ne vont voir que les gros films hollywoodiens, ils s'amusent bien, mais qu'en tirent-ils au final? Pas grand chose.
Cerains autres ne vont voir que des films "artistico-intellos", ils en ressortent avec la tête bien pleine, mais au bout du compte, tout ceci manque singulièrement de fun...
L'idéal serait une oeuvre qui comporte les deux (du fun et de la matière grise), mais ce genre d'oeuvre est tellement rare, qu'alterner les deux n'est pas forcément une mauvaise chose.
Je sais c'est mon avis, je l'applique au cinéma, j'aimerais bien aussi l'appliquer au JdR.
Booga |
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