Message:
>L'analogie est peut-être peu parlante comme ça, mais tout ça pour dire que
chacun joue comme il l'entend.<
Pourtant, en parlant d'analogie, chacun ne devrait pas forcément être libre d'écouter de la musique comme il l'entend...
>L'important, c'est que cela reste un jeu. Pour ce qui de renouveller, voire
révolutionner le média, j'ai mes doutes. Perso, la production actuelle me
convient parfaitement, tant pour du "sérieux" que du lâchage de tête.<
Oui, mais si je ne m'abuse, la production actuelle ne convient pas trop trop au marché pour que le JdR soit viable sur du long terme. Je pense ne pas être trop alarmiste en disant que la population roliste ne se renouvellemet pas vraiment, ce qui à terme peut provoquer la fin de cette belle aventure qu'est le JdR.
>Maintenant, y'a jouer "sérieux" et aspirer à des jdrs basés sur Proust...
'tention, je ne dis pas que c'est impossible, mais si on fait de
l'expérimental, faut pas s'étonner que ça reste cantonner à une frange minime.<
True. Mais une fois, de plus, je me suis mal fait comprendre si tu penses que je dis qu'il faut aspirer à des jeux basés sur Proust.
Oui, d'un côté, on devrait baser le JdR sur plus de genres/auteurs que ceux habituels. Soner Du l'a osé, et ça a donné un des meilleurs JdR du monde, c'est donc peut-être pas une si mauvaise idée (perso, je rêve toujours d'un JdR sur Maupassant), mais l'essence de mes réflexions serait que le JdR devrait tirer plus de chose des arts narratifs qu'il ne le fait, il se limite trop. Ce qui ne veut pas dire qu'au final on devrait avoir des
Swann, the RPG à tout bout de champ, mais qu'il serait des plus appréciables (et ça lui apporterait une bouffée d'air frais) si le JdR puisait dans d'autres genres que le fantastique et le merveilleux, si il puisait dans d'autres domaines que le réalisme, etc, etc.
De plus, si je citais Proust c'était pour le fait qu'il est l'un des premiers voire le premier (en France au moins) à briser avec la traditionnelle "chronologie chronologique". Dans le JdR, aucun auteur ne semble vraiment malmener les conventions, au contraire, il y a trop de conformisme envers elles.
>Et, au risque de déclencher des pages et des pages de flamewar, mettre ça
sur le dos d'une supposée "inculture" des rôlistes, ça fait un peu élitiste
qui se la pête (je ne dis pas ça pour toi, mais en général).<
Oui, je pense qu'il faut un élitisme. Comme dans tous les domaines, il y a les leaders et les suiveurs, et c'est rarement les suiveurs qui font avancer les choses (une fois de plus fait le parallèle avec la musique).
Le problème c'est qu'au JdR, il n'y a pas assez de leaders parmi les auteurs et encore moins parmi les joueurs.
>Faut juste comprendre que le rôliste lambda veut simplement un hobby qui lui
permette de s'amuser... et Proust, je ne vois pas vraiment ce qu'il a d'amusant.<
Moi, non plus je ne vois pas ce que Proust a d'amusant, mais je vois ce que beaucoup d'autres auteurs ont d'amusant. Et une fois de plus, il n'est pas ici question de jouer en ce prenant la tête, mais d'une prise de tête en amont, au niveau de la conception du jeu et du scénar.
>Alors arrêtons de nous prendre la tête avec ce genre de débat stérile, et peut-être que le terme "communauté rôliste" aura
un véritable sens.<
Je ne pense pas que ce débat soit stérile. C'est même je pense le débat le moins stérile en matièrte de JdR sur lequel je tombe depuis des années. Et perso, je pense que si la communauté roliste se penchait sur son hobby de manière un peu plus sérieuse (une fois de plus en amont, pas au moment où tout le monde est assis autour de la table prêt à lancer les dés), elle se définirait un peu mieux, et donnerait ses lettres de noblesses (avec reconnaissances, émission à la TV en 2ème partie de soirée, avec auteurs et joueurs débattant, donnant des conseils, etc, etc)... Mais je suis peut-être un peu trop optimiste.
Booga |