Message:
Pendant l'occupation, la détention d'armes et de munitions par les civils des zones occupées était punie de mort.
Il ne me semble pas que cela ait découragé les résistants (ou les terroristes, selon le point de vue).
Et il me semble aussi que, en 1945-46, lors de l'ouverture de la chasse (au lapin, hein, pas au teuton ni au collabo!), pas mal de fusils de chasse sont ressortis des greniers avec les cartouches assorties. Je ne pense pourtant pas que ces braves Tartarins aient tous été résistants, ni que leurs armes aient servi à tirer un quelconque "gibier" de plus de 50 kilos lors des années précédantes.
AMHA, le grand danger du rétablissement de la peine de mort, c'est la création d'une classe de criminels désespérés.
Quand tu as l'espoir de t'en sortir avec moins que perpète avec un bon avocat, tu réfléchis, car tuer et/ou se faire tuer pour éviter de se faire prendre n'est pas une alternative trés "viable".
Quand tu n'as pour seul espoir que le souffle de la Veuve, tu seras beaucoup plus enclin à tuer ou à être tué pour échapper à la capture, sachant que la capture équivaut à être tué.
Donc : CONTRE la peine de mort.
- elle n'est pas dissuasive envers ceux qui auraient le plus besoin d'être dissuadés,
- en cas d'erreur judiciaire, réhabiliter celui qui s'est fait raccourcir d'un pied par la tête, ça lui fait une belle jambe...
- elle est susceptible de radicaliser encore plus les criminels les plus durs.
Par contre, je nuance un peu ma position : dans "certains" cas (récidivistes spécialisés dans les crimes de sang, récidiviste signifiant qu'ils ont eu au moins deux condamnation pour le même motif, ce qui signifie également, vu les peines prononcées habituellement, qu'ils sont en cavale), je comprends les bavures, même si je ne les approuve pas.
Et si quelqu'un commet l'irréparable envers une personne qui m'est chère, j'ai bien peur d'avoir plus besoin d'un avocat que lui.
Licorne. |