Message:
Voici le point de vue de Greubeuld du forum Cafzone.net que je trouve assez intéressant :
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La méthode qu'utilise Google pour lever des fonds est hors norme, mais il faut distinguer ce qui n'est qu'un "effet de manches" (qui fait bien evidement qu'on parle d'eux si besoin est), de la réalité de l'opération.
En se basant sur l'aspect unique de l'opération, Google fait encore un geste qui veut dire "nique l'ancienne économie, place aux jeunes" MAIS on en est revenu et la chute n'en a été que plus dure (rings any bell).
Il faut voir que, dans les études empiriques (et j'en ai faites moi-même), les entreprises n'ouvrent leur capital aux investisseurs que pour leur faire partager les risques (et donc quand les risques se profilent à l'horizon).
Google n'a donc pas une confiance ABSOLUE dans son avenir car sinon les dirigeants mettraient leur propre argent dans la boite (je vulgarise BEAUCOUP, mais j'ai pas trop envie de m'étendre, j'ai du taff).
Ensuite, c'est un peu facile d'ouvrir son capital en gardant le pouvoir. Quand on vends des actions (donc des titres de propriétés sur une boite, par opposition à des sources de financement externes (dette)), on cède une partie du contrôle de l'entreprise. Les investissuers ne sont pas supes de ce genre de manoeuvres et souvent les actions avec un droit de vote amputé (voire inexistant, ca existe) subissent une grosse décôte par rapport aux autres avec droits de vote complet.
J'ajoute que les actions, contrairement aux obligations (titres de créance et pas de propriété) n'engagent absolument pas l'entreprise à rembourser. A la dissolution de la société, les actionnaires sont payés avec ce qu'il reste de capitaux propres une fois que tous les créanciers sont remboursés....s'il ne reste RIEN, ils n'ont RIEN : c'est donc la moindre des choses de leur laisser un droit à la parole dans les décision de nature stratégiques de l'entreprise)
Enfin, si Google ne se finance pas par dette, c'est probabalement (mais la c'est la devinette parce que je ne connais pas le dossier par coeur qu'ils sont deja trop endettés (les dettes représentent plus de deux fois les capitaux prorpres) donc que les banques les poussent à lever des fonds sur le marché et refusent des leur préter plus pour des raisons de ratio des risque.
Maintenant, il est normal que les banques prélèvent une commission sur les émissions d'actions qu'elles réalisent car elles montent l'opération financière et se rémunèrent ainsi lorsqu'elles placent le papier sur le marché : c'est le métier des banques d'affaires.
Encore une fois, cette prose est juste ma contribution à déméler le barratin de la communication financière des boites et des journalistes qui ne maitrisent pas toujours leur sujet (en dehors des position partisannes qu'ils peuvent prendre)
Enfin, mais là c'est plus personnel, faut pas se faire avoir par tout ce qu'on nous raconte. Google a BESOIN d'argent mais ne veut surtout pas lacher une miette du contrôle de la boite. Pour moi l'aspect "nique les banques" c'est juste pour la gallerie. Warren Buffet l'a bien compris en ne misant que sur les fondamentaux des boites, et pas sur leur communication financière pleine de bullshit, pour décider de ses investissements. D'ailleurs, il considère que sur le marché, Google n'est pas une bonne valeur (il parle du marché primaire en général ; cf la fin de l'article), ce qui soutient mon arguementation sur les besoins de Google.
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RaZ |