" Euh.... L'intrigue était déjà dénouée, c'est aussi ça qui me gêne, l'ajout de ce deuxième dénouement pouvant autoriser la happy end. "

Faux, et je m'explique.

Nous avons, peu ou prou, trois personnages principaux: Anderton, Burgess et Witwer. Chacun a SON avis sur PreCrime, son "point de vue", et chacun est "correct" à sa façon. Mais bien qu'ils soient complémentaires, ces points de vue ne peuvent se rencontrer de par la personnalité des gens qui les ont. Anderton, parce qu'il passe de "l'autre côté du miroir", commence à approcher la vérité.

L'ennui, c'est que, pour toucher la vérité, il faut que la personnalité - et donc la personne - soit annihilée. Voilà pourquoi quand le point de vue de Burgess est confronté à celui de Witwer, un des deux doit mourir. Et voilà pourquoi Anderton ne pouvait pas NE PAS rencontrer Burgess, et par la mort de ce dernier, s'approprier la parcelle de vérité de Witwer et celle de Burgess. Et devenir "complet".

Tiens, en passant, quand Witwer meurt, il tombe dos à un miroir... qui renvoit l'image de son visage regardant dans l'autre sens. D'ailleurs, on peut remarquer que les "dialogues de sourds" se font face-à-face, et que le dialogue le plus porteur de sens du film se fait "dos-à-dos" (Agatha et Anderton dans le hall de l'immeuble, soit dit en passant EXACTEMENT le visuel de l'affiche 4/3 originale).

Des miroirs, des yeux, des regards...

Tiens, ça a choqué personne, le fait que le numéro d'Anderton dans la prison soit le 1109?

Pour terminer, "Happy End" n'est pas synonyme de "Crappy End". Je ne l'ai pas trouvée choquante. Et puis, Spielberg ne "joue" pas avec les sentiments. Je crois qu'il est naif, c'est tout. Mais pour Minority Report, il l'était un peu moins...

Pogo, je vous ai déjà dit que je devais aller revoir ce film?

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