Message:
En fait, il y a deux sortes d'occupations :
- celle que tu as pour gagner ta croute,
- celle que tu fais pour ton loisir.
Un sportif de haut niveau a fait du sport un métier, il le fait pour gagner sa vie, pas pour le plaisir. Il est donc normal qu'il soit payé pour ça, et, vu qu'une carrière de sportif est courte (comparativement à une carrière d'employé de bureau), il me semble légitime que le sportif professionnel gagne plus de thunes que l'employé de bureau pendant le même temps de travail.
Quand tu fais du sport, toi, là , au fond, c'est un loisir.
En clair, quand Zidane lit le dernier Goncourt, c'est un loisir, il n'a pas à être payé pour ça, par contre, il doit être payé pour jouer au foot. Et inversement, quand un correcteur de chez Grasset joue au foot, c'est un loisir, et il n'a pas à être payé pour ça, par contre, il doit être payé pour lire des bouquins (et corriger les fôtes s'il en trouve).
Et quand je lis un bouquin ou quand je fais du sport, c'est un loisir, il me semble normal que je ne soit pas payé pour ça (voire même que je paye pour ça!), mais que mon employeur me coupe les vivres sous prétexte que j'aime mon boulot, pas question!
Maintenant, l'autre variable du problème, c'est le retour sur investissement :
Le sportif professionnel pratiquant un sport médiatisé peut donc être payé par un sponsor pour lui servir de panneau publicitaire, le retour sur investissement sera matérialisé par une hausse des ventes des produits dudit sponsor.
Et le sportif professionnel pratiquant un sport peu ou pas médiatisé ?
Aucun sponsor ne misera un rond sur lui, vu qu'il ne fera jamais vendre, au mieux, qu'une paire de godasses de plus au Super-U de Trifoully-Les-Oies (j'oubliais, il est barreur de l'équipe d'aviron de Trifoully-Les-Oies).
Le retour sur investissement n'est pas financier, il n'est que moral : quand son équipe battra le record du monde d'aviron, ça galvanisera le moral de la nation entière (ou, au moins, du canton de Trifoully-Les-Oies).
Il est donc normal, pour moi, que la nation (ou, au moins, du canton de Trifoully-Les-Oies) le paye. Et avec des deniers publics, puisqu'on parle de collectivité nationale ou locale, et pas de sociétés privées.
Par contre, pour espérer un retour sur investissement quelconque, il faut que le type ait déja un trés, trés bon niveau (un niveau professionnel, disons). Qu'il n'a pas obtenu en tant que pro, puisqu'il ne l'est pas encore.
Il faut donc qu'il soit un amateur super-doué et super-entrainé. Et, donc, qu'il ait eu comme chronophage principal la pratique de ce sport, en tant qu'amateur (bénévole) pendant des années, tout en ayant un boulot à coté pour assurer la matérielle.
Licorne,
finançons les activités sportives par une nouvelle taxe sur le Nutella (c'est vrai, quoi, il y a déja plus de 80% de taxes sur le tabac, et seulement 19,6% sur le Nutella!) |