Message:
>Je nie le fait de voler des serviettes ou
>des salières comme vecteur de confort matériel.
>Je réfute que ces petits larcins soient équivalents
>au problème des mp3, qui est totalement distinct
>et incomparable, simplement par l'immatérialité des
>fichiers mp3.
Avoir du sel et du poivre pour assaisonner sa bouffe, et tirer les dits épices de belles pièces est à la fois une nécessité physiologique (saler ses aliments pour remplacer les électrolytes sanguins perdus par la transpiration et l'urine) et un plaisir esthétique (les tirer de beaux objets).
Si ce n'est pas une forme de confort matériel, je veux qu'on m'explique ce que c'est.
Note que, on arriverait au même résultat en achetant sel, poivre, salière et poivrier.
Par contre, un MP3 n'est PAS immatériel : c'est du TRAVAIL.
S'il est facile de comprendre que le MP3 soit le TRAVAIL de l'artiste, il est moins facile de comprendre que la serviette ou la salière sont aussi du travail.
Lisez (ou relisez) le capital, de Karl Marx : une serviette ou une salière a une valeur monétaire (son prix d'achat), constituée par la somme des contreparties monétaires de :
- matière première (coût)
- usure de l'outil de travail (amortissement)
- travail de l'ouvrier (salaire) (ndlr : coût+amortissement+salaire=prix de revient)
- revenu capitalistique lié au surtravail (marge bénéficiaire)
- mise à disposition (prix de revient du transport et de la vente+nouvelle marge bénéficiaire)
Cette contrepartie monétaire s'exprime en temps de travail global (le temps que l'on doit passer à travailler pour obtenir un salaire équivalent au prix d'achat de l'objet).
Donc, dans les deux cas, on vole du TRAVAIL.
Dans le cas du MP3, c'est celui de l'artiste.
Dans le cas de la serviette, c'est celui du personnel de l'hôtel, car le prix de la serviette volée est intégré dans le sur-travail que lui impose le capitaliste, en l'occurence le propriétaire de l'hôtel.
Licorne,
qui vole un oeuf vole un boeuf, donc autant voler le boeuf, il y a plus à manger! |