> Tiens, en parlant Linux, hier j'ai installe la mandrake 9.0... et
> mon avis est tres mitige; en particulier, je suis pas certain de la
> necessite de passer de la 8.2 a la 9.0 (en fait, le seul interet que
> j'ai eu a passer de la 8.0 a la 8.2, c'est pour avoir sans
> m'emmerder un noyau compatible (esperons) avec les drivers adsl).

Ah la la!  Le réflexe typique du gars qui a été intoxiqué aux
logiciels commerciaux qui ne vivent qu'en se faisant succéder les
versions: il y a une nouvelle version donc je l'installe.  J'ai une
Mandrake 8.2 pour ma station de loisir et je ne passerai pas à la
version ultérieur avent d'être sur d'y trouver un intérêt comme
pouvoir faire un truc que je ne peux actuellement faire.  Je ne fais
pas non plus d'installation préventive au cas où il y aurait un
problème plus tard, il sera bien temp de le résoudre quand j'y serai
confronté.

Bon, ça c'est pour avoir douté de mon fanatisme révolutionnaire.

Mais plus sérieusement, je trouve dommage que Mandrake Software fasse
des versions qui se succèdent ausi rapidement pour apparaîre comme une
boîte "classique" de fourniture de logiciels (une qui fait plein de
bizeness, qui fait des logiciels pour les gens pressés...).
Finalement c'est un trait dont je fini par apprécier l'absence sur la
Debian.


>> Coincider? J'espe`re que tu aurais pluto^t voulu e'crire "coexister".

> Oui, oeuf corse. 

Ouais, ben j'aime mieux ça!


> Je suis pour le partage, mais avec la reconnaissance cependant de la
> paternite.  [...] Et autant je peux me foutre des trucs financiers,
> autant je suis fermement attache au principe de reconnaissance de
> l'auteur d'un travail intellectuel.

Je suis d'accord, ce soint les fameux droits moraux sur lesquels
j'avais buté la première qu'on en avait débattu.  Je suis
effectivement pour leur conservation, mais je ne crois pas qu'il
faille appeler cela "propriété intellectuelle", terme qui m'est
odieux.

Connais-tu la licence GNU FDL (http://www.gnu.org/licenses/fdl.html)?
Il s'agit d'une licence qui s'applique non plus aux logiciels mais à
leurs documentation.  Par extention elle peut être applicable comme
licence de distribution pour tout écrit.

J'aimerais savoir ce que tu en penses.


> "Gates Power", ca te convient pas, alors?

Non, ça ne sonne pas très bien je trouve.  Et puis "Portes Pouvoir",
ça veut rien dire, c'est nul...


> Quand au "choix personnel du nom", ca me parait pas specialement
> etre de l'ordre de "l'ego", mais plutot de l'ordre de la
> re-possession de soi-meme. Dans notre culture, on se retrouve tres
> vite plus du tout proprietaire de soi-meme, tant notre vie nous est
> (consciemment ou non) dictee par la societe (gouvernement "elu
> democratiquement", regles extremement nombreuses et rigides de vie
> en societe, pub, etc...). Meme sur notre nom, qui est cense "nous
> representer" (*), on n'a pas notre mot a dire (c'est forcement celui
> des parents, plus un prenom partage par (la plupart du temps) une
> enorme quantite de personnes). Pouvoir, a un moment donne, choisir
> sa propre appelation sans aucune contrainte (ou presque), c'est
> re-prendre un peu possession de soi-meme; et si en plus cette
> identite (ce nom) a une "vie sociale" dans un milieu quasiment denue
> de regles (par exemple un forum: vu qu'on ne fait qu'y parler, il
> n'y a quasiment aucune regle qui regit les activite de notre
> "pseudo"), on peut combattre ainsi l'impression que, en dehors, nous
> ne sommes pas maitres de nos vies.

Bon, alors déjà, dans la mesure où on n'est pas maîtres de nos vies
(pas vraiment ou pas totalement) à quoi ça sert de vouloir s'en donner
l'illusion, sinon à flatter son ego?

Et puis quelle est la fonction première d'un nom?  C'est de permettre
*aux autres* de te désigner.  Le nom que l'on te donne n'a d'intérêt
que dans le cadre d'une société.  Partant de là, il n'est pas
totalement sans fondement que la société gère l'attribution des noms.

Pourquoi sont-ce tes parents et pas toi qui ont choisi ton prénom?
Parce que tu as commencé à exister (et donc on a commencé à pour te
désigner par un nom) avant que tu puisse en choisir ou même ne
serai-ce qu'en vocaliser un, tout simplement.

Et j'ai entendu parlé de sociétés amérindiennes dans lesquels le nom
définitif était choisi au moment du rite de passage à l'âge adulte.
Pour autant je ne crois pas que l'individu pouvoit choisir lui-même
son nom.  Ses paires choisissaient de l'appeler "Cheval Fougueux" ou
"Serpent Fourbe" selon ses traits de caractères, il y avait donc une
notion de jugement.  Dans ce cas il y a effectivement représentation
(très résumée) de la personne par le nom.

Tu dis que le nom est censé nous représenter et tu voudrais pouvoir le
choisir toi-même?  Cela voudrait dire que tu voudrais pouvoir te juger
toi-même.  Ce n'ai par expérience pas la meilleure façon d'arriver au
"bon" jugement.


> D'ailleurs, les exemples (chaos primaire ou JTR) que tu cites ne
> sont meme pas des "choix personnels" (ce sont des amis qui ont fait
> ce choix, dans chacun des cas)...

C'est bien pourquoi je les salue au passage.  Ca me paraît à ce titre
plus "authentique" que le nom que tu te sera unilatéralement choisi
toi-même.


> En fait, c'est que tu comprends pas vraiment ce que represente un
> pseudo... tu vois, un pseudo, c'est un peu comme de l'eau... ca pour
> from ta skin, c'est le spirit de ce que tu es vraiment, tu
> vois... les mecs vraiment aware (et les girls aussi), ils savent
> qu'un pseudo c'est un peu d'eau; et l'eau, c'est super necessaire a
> la vie... sans eau, pas de biere, et pas de mouvement perpetuel!! Tu
> vois, l'eau, c'est l'air des poissons... [hep, chaos, t'as ta fourmi
> dans l'avion]... et les poissons, c'est super avec du citron. Alors
> un pseudo, c'est acide comme du lemmon, mais aussi, c'est really
> good. Mais bon, tu vois, quoi, c'est a la fois facile et pas facile
> du tout, c'est comme repondre a tes questions... tu me poses des
> questions, mais tu sais meme pas qui je suis... I mean, je suis
> vraiment someone, et ca, c'est essentiel dans la vie.

> Comme le porc-epic.

Ouais, c'est bien ce que je pensais...


> au passage, petite remarque que j'ai fait a des amis il y a quelques
> mois; quand on vous demande "qui etes vous", la reponse qu'attend
> votre interlocuteur (et que vous donnerez probablement) est "je suis
> Benoit Tartanpion"... n'est-ce pas horrible, de dire que "je suis
> mon prenom"?? Je suis, pour ma part, une personne bien plus riche
> qu'un simple accolement de lettres! Mais si vous commencez a
> repondre "je suis un individu qui aime dialoguer avec autrui, qui a
> une vue libertaire sur le monde mais conduit sa vie selon des
> principes particuliers, etc etc...", bref, si vous commencez a
> vraiment dire QUI VOUS ETES, l'interlocuteur en question va vous
> regarder avec des yeux de merlan, a la limite effraye par votre
> reponse. Mais moi, ce qui m'effraie, c'est que des gens puissent
> honnetement repondre "je suis machinchose" sans se rendre compte de
> l'enorme abus (ou deformation) de langage (et d'idee) qu'il y a
> derriere; ce sont de telles deformations qui permettent un
> formattage des gens et leur font, a terme, accepter qu'ils sont ce
> que la tele leur dit d'etre.

Intéressant.  On ne me demande jamais qui je suis, mais plutôt comment
je m'appelle.

Mais si jamais on me demande un jour qui je suis je ne manquerais pas
de répondre par une autre question qui, seoln l'interlocuteur, pourra
varier entre:

  * Voulez vous savoir qui je suis ou comment je m'appelle?"

et

  * Qu'est-ce que ça peut te foutre?


A moins que je me laisse tenter par un "Ton pire cauchemar!" des
familles.


Guillaume Ponce
http://www.guillaumeponce.org/

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