| Message:
Ahhhh si je t'assure qu'on parle bien de la meme chose
<Donc, pour moi le collectivement correct est cette état d'esprit omniprésent en France (peut-être pas seulement en France, mais il se trouve que c'est dans ce pays que j'ai grandi et où je l'ai subi) qui veut, pas forcément qu'on fasse partie d'un groupe, mais que si c'est le cas (et qui ne fait pas partie d'un ou d'un autre dans notre pays?), il faillent s'y conformer...>
Tout groupe base sa cohesion autour d'une norme, generalement defendue par celui qui a le role de leader. Le respect de la norme est essentiel si l'on veut faire parti de ce groupe (conformisme)...
<Il ne faut surtout pas faire de vagues pouvant mettre en jeu la cohésion du groupe, il ne faut pas penser différemment (chacun à le droit d'avoir ses propres opinions... tant qu'elles sont pas trop différentes de celles des autres)... >
... Mais comme on est tous different, il est impossible de trouver un groupe où tous ses membres adherent parfaitement à la norme. Il y a donc un effet de consensus, conscient ou non, operé par chacun des membres, pour trouver des compromis entre son comportement/ses valeurs/sa culture et celles plebicitees par le groupe afin de s'en rapprocher. On arrondit les angles sur certains points pour pouvoir bénéficier des avantages apportés par le groupe (reconnaissance, solidarité, etc...). Bien sur, il faut que le jeu en vaillent la chandelle. Un individu, ayant trouvé un autre groupe d'appartenance, peut tres bien abandonner son attitude consensuelle, les autres membres se disant alors "mais qu'est-ce qui lui arrive a machin?"
<Dès qu'on a une approche différente des autres, on devient de suite un mouton noir, voire un bouc émissaire... Les plus "communautaires" du groupe voient de suite, un type qui se complait dans sa différence, qui l'entretient, parce que c'est bien plus facile de rejeter et de dénier la validité d'un truc qu'on ne comprend pas plutôt que d'essayer de le comprendre, etc, etc, etc...
Et puis il y a cette incapacité à comprendre qu'on puisse avoir son unicité, même dans un groupe... Les "collectivement correct" croient qu'il faut toujours rattacher à un groupe...>
Chaque individu dans un groupe garde son unicité, possede sa propre place (meme si ce n'est pas forcement celle choisie): le rigolo, le bougon, la grande geule, le fetard, etc, etc... Cette place est reconnue par l'ensemble des membres du groupe. Un peu comme les Schtroupmfs quoi :) En revanche, comme je l'ai deja dit plus haut, il est indispensable que chacun se mettent d'accord sur des regles communes a suivre pour que le groupe puissent exister (un bonnet et une culotte blanche pour reprendre mon parallele avec les Schtroumpfs).
Si un individu arrete de respecter la norme du groupe, il n'est plus considere comme un partenaire fiable. Donc il est inutile de continuer d'avoir des relations avec lui vu que sa collaboration est sujette a caution. Si en plus, le type se met a promouvoir une norme differente, il met à mal la cohesion du groupe, car d'autres personnes, inclues dans la masse silencieuse, pourraient avoir l'idee de le suivre dans cette voie.
<le pire c'est s'il existe plusieurs "non-collectivement corrects" au sein du même groupe, ils vont bien souvent être mis dans le même panier, même si leurs différences du groupe n'ont rien à voir l'une avec l'autre...>
Ca n'a aucune importance que les contestataires se ressemblent. Ils se retrouvent tous dans le panier etiqueté "partenaire pas fiable" et, de fait, en dehors du groupe.
Comme exemple consensuel, on a le meurtre (difficile de faire mieux ;). Peu importe que le meurtrier soit blanc ou noir, qu'il ecoute Celine Dion ou Sepultura, qu'il aime le jardinage ou les grosses bagnoles, il est automatiquement classé comme "type capable de me tuer ou de tuer l'un de mes proches", donc a exclure au plus vite de la communauté |
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