> Oui... et comment tu veux que je me fasse une idee de l'interet que
> je pourrai trouver dans la nouvelle version si je l'essaie pas
> moi-meme?

Et bien en fait avant d'installer pour voir si il y a un bénéfice on
peux commencer par établir une liste des choses sur lesquelles on
voudrait voir un progrès.  Si il y a une liste significative de choses
sur lesquelles tu attends effectivement un progrès, c'est à dire
principalement des choses que tu ne peux pas faire et que tu voudrais
pouvoir faire, alors il est effectivement sain d'envisager une
upgrade.  Si tout ce que tu attends de la nouvelle version c'est que
les choses marchent aussi bien qu'avant, alors c'est pas la peine.

Alors si tu attends effectivement des progrès tu peux:

  * Effectivement installer et voir par toi même.

  * Te renseigner dans la presse spécialisée (éventuellement online).

  * Attendre qu'un gogo le fasse à ta place et qu'il poste son retour
    d'expérience sur le forum (je ne pense pas que je passerai à la
    9.0, merci).


> Vu que lorsque je pose la question "t'as des infos concernant la
> mandrake 9.0" a mon "linux gourou" personnel (Mr
> "non-je-n'ai-pas-de-pseudo-et-surtout-pas-Gates-Power"), il prend
> bien soin de couper ce passage dans sa reponse, hein? ;)

Ah oui, pardon.

Alors:

> t'as des infos concernant la mandrake 9.0?

Non.


--------------------------------------------------------------------------------


> Moi, il me gene pas ce terme... j'en garde la "propriete
> intellectuelle", i.e. le contenu intellectuel de ce travail est mien
> (c'est moi qui l'ait fait, personne ne peut se l'approprier); par
> contre, ca signifie pas que je garde la propriete des copies papier
> de ce travail ("intellectuel" n'est pas "materiel").

Moi je préfère le terme de "paternité" que tu avais avancé.

Je suis également pour qu'on ait le droit - au moins dans une certaine
mesure - de modifier l'oeuvre, étant bien entendu que:

  * Il s'agit d'une oeuvre dérivée d'une oeuvre originale dont la
    paternité (de cette seule oeuvre originale, pas de l'oeuvre
    dérivée) revient à l'auteur original.

  * L'auteur original n'est pas responsable des modifications
    apportées.

> Tu fais la meme erreur que moi: "Gates", finalement, je crois que
> c'est plutot "portail" que "porte" (qui serait "Door"). "Gate" est
> le nom anglais que portent souvent nos "portails dimensionnels" de
> JdR (cf aussi le film du meme nom).

Oui, mais apparemment les traducteurs prennent la liberté de choisir
entre "porte" et "portail" selon ce qui leur semble sonner le mieux.
Ainsi dans la version française de Stargate parle t'on de porte des
étoiles et pas de portail des étoiles.

Et je ne trouve pas que "Portail Pouvoir" sonne vraiment mieux.


> Il te sert aussi a toi-meme pour te designer.

La conscience de soi est quelquechose d'important mais elle peut se
passer de nom dans la mesure où:

  * Tu es unique et à part de ton point de vue, pas besoin de te
    donner un nom pour te distinguer des autres, la distinction est
    évidente vue de l'intérieure.

  * Si tu dois vocaliser pout te désigner toi-même aux autres, en
    général tu te contentes des pronoms "moi" ou "je".  Ou alors tu
    parle de toi à la troisième personne.


> Connais-tu la (fabuleuse) saga de l'elevation de David Brin?

Non.


> si tu peux en un sens te re-approprier ton nom, tu te re-approprie toi-meme.

Non, puisque tu ne te résume pas à ton nom, tu l'as toi même fait
valoir.

Et pourquoi parles tu de RE-approprier.  C'est comme si tu supposais
un état initial ou la propriété de ton nom est tienne, que cet état
naturel aurait été rompu et qu'il fallait le rétablir.  Ca ne me
parait pas si évident.


> Certes il sert aux autres a te designer, mais cette etiquette t'es
> donc en permanence collee dessus... et quand tu peux modifier
> quelque chose qui t'es colle dessus (meme ponctuellement et
> partiellement), a mon sens, tu te re-gagne un peu toi-meme (au
> moins, tu gagnes un peu plus de pouvoir sur ce que les autres
> collent sur toi).

Merci pour l'analogie avec l'étiquette, je vais rebondir dessus.  On
(les autres) te colle une étiquette dessus.

Cette étiquette est extérieure à toi, comme l'étiquette que l'on colle
sur un produit n'est pas le produit lui-même.  Donc si tu t'approprie
(pas de re) cette étiquette, tu t'appropries quelquechose qui t'es
extérieur.

Tu as besoin de donner des noms aux choses - et c'est pareil pour les
gens - pour les désigner et surtout (c'est le propos du nom propre par
rapport au nom commun) les distinguer entre eux.  Tu n'as pas besoin
de te distinguer des autres par un nom, tu es une forme d'intelligence
suffisament avancé pour avoir conscience de toi.  Par contre les
autres ont eux besoin de te coller un nom pour te distinguer des
autres autres (c'est à dire des autres qu'ils ne sont pas eux-même
mais dont tu fais toi partie).

C'est à eux que cela sert, cela ne me paraît pas absurde que ce soit à
aux que ça revienne.

Et puis il me vient d'autres réflexions.  Si tu donnes aux gens la
possibilité de choisir eux même leur nom:

  * Ils risquent de changer d'avis, donc de nom.  C'est le bordel, les
    autres perdent leur référent pour te désigner.

  * Tu risques d'être déçu si tu veux faire de cette possibilité un
    vecteur de développement personnel (accomplissement de soi,
    ré-appropriation machin...).  Tu n'as qu'à voir sur ce forum les
    pseudos que j'ai cités comme étant en fait des noms d'autres
    personnages (même si ils sont imaginaires).  Tu risque d'avoir un
    paquet de Zorro, Superman, Tarzan ou Elvis (ou Buffy).


> En fait, sans certitude, je crois qu'il existe aussi des cultures
> (pas amerindiennes peut-etre) ou la personne choisit son nom. Mais
> je ne saurai avoir de certitude ici.

Ouais, il y a de nombreuses cultures dans l'histoire et le monde et
certaines ont fait des expérience qui allaient jusqu'à l'extravagance.
A Sparte je croie bien qu'une femme était à peu près mariée au premier
qui la violerait, ça simplifie les noces (source: un épisode de Il
Etait Une Fois L'Homme).  La dominante est quand même le fait de ne
pas choisir soi-même son nom, et ce n'est pas une récente
uniformisation qui est partie de l'occident comme le fait de boire du
Coca Cola.


> Et meme un nom choisi par autrui selon ce qu'ils connaissent de toi
> vaut un peu mieux qu'un nom colle au moment ou tu pousses ton
> premier cri (parce qu'au niveau connaissance de la personne a venir,
> le premier cri, on fait mieux...).

Si on veux donner pour vocation au nom de te représenter, et non pas
simplement de te désigner.

Justement:

> Je n'ai pas dit qu'un "nom nous represente".  Un nom nous "designe",
> c'est different.

Je rebondisais sur ce que tu avais écrit:

> Meme sur notre nom, qui est cense "nous representer" (*), on n'a pas
> notre mot a dire



> Il n'y a pas de jugement dans le choix personnel d'un nom, a
> priori... tout juste une indication sur son caractere: un gus qui se
> choisit comme nom "maitre du monde", selon le degre de serieux de
> l'individu, t'as deja une idee de ce qu'il est... comme quoi, le nom
> - quand il a vraiment ete choisi par une personne consciente
> d'elle-meme - peut etre une bonne reponse a "qui etes vous"!

Ainsi tu le jugeras non pas sur son nom mais sur la façon dont il aura
choisi son nom.

Qui êtes vous est une question très complexe.  Elle ne saurait être
satisfaite par un nom, que tu l'ais choisi ou non, ça n'est pas
tellement le problème.


Guillaume Ponce
http://www.guillaumeponce.org/

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