| Message:
C'est vrai que les budgets se valent, mais pour le même prix, dans ma politique d'achat, j'arrive à la diversité. Or, il m'a toujours paru dangereux d'être addict à un seul élément.... pour prendre un paralèlle amusant, c'est mon opinion aussi vis-à -vis du vieux débat D20 vs reste du monde : tu peux soit choisir de mettre tout ton pognon dans les bouquins D20 (et il en reste plus pour les autres) et t'enfermer totalement dans un genre, ou alors aimer la diversité. Or, ce que les jeux vidéos m'apportent (et le jdr aussi), c'est le plaisir de découvrir un jeu. D'ailleurs, la plupart du temps, j'abandonne le jeu (rôle + vidéo) lorsque j'estime ne plus rien avoir à y découvrir (et ça arrive toujours très vite, parce que le rapport investissement temps/découverte de nouvelles choses augmente avec le temps..., je sais pas si je suis clair.)
La question qui suit, "est-ce que j'aurai plus de plaisir à jouer à une merde comme D20 uniquement ou à plusieurs jeux d'excellente qualité" (comment ça, la question est biaisée ?) dépend de chaque individu.
Je veux bien que tu puisses aimer un jeu mauvais ou détester un jeu génial, mais ce que Bouclier disait, c'est qu'il a adoré le jeu. Et que de son point de vue, il est excellent (c'est le mien, aussi).
Les critères sont ensuite extrêment difficile à mettre en place.
Exemple : le gameplay. Je trouve qu'il est meilleur dans Morrowind que dans Fallout. Parce que j'ai une autre façon de jouer qu'un autre qui prétendra le contraire.
Autre exemple : le graphisme. Sur ma carte méga géniale, les paysages de Morrowind m'ont époustouflé. Outcast non.
Je suis sûr que je pourrais te tenir le même types de raisonnements pour chacun des points cités.
Reste le code informatique. Si j'y avais accès, et si j'avais quelques années à perdre pour l'examiner, je pourrais te dire s'il est bon ou mauvais, sans doute (encore que même là , les écoles diffèrent). Je pourrais aussi le comparer au niveau technologique de la sortie du jeu, si j'avais le temps de m'y intéresser.
Alors sur quoi est-ce qu'on va juger ? Sur le nombre de frames par secondes ? Sur le nombre de canaux de la musique ? Et ça aidera qui, de tels critères ?
En conclusion, tu as peut-être raison : sans doute que rien n'est criticable. A mon avis, pour une critique, il faut d'abord une autorité (qu'il faudra définir selon des critères, mais lesquels ?), ensuite, un sacré recul. Que personne n'est capable d'avoir, à notre époque, amha.
En fait, ça en revient à un autre débat régulier sur Casus NO : les critiques de bouquins de jdr. Comment peut-on critiquer un jeu de rôle d'après son livre ? Pour moi, c'est impossible : je peux critiquer le livre (à la limite), mais à moins d'avoir fait quelques parties, je ne peux pas critiquer le jeu. Par extension, toute critique ne sera rien de plus qu'un avis.
Si ensuite il faut rentrer dans le débat des critiques de jeux vidéos, il faudra revoir le temps passé par un critique sur un jeu, la pression des publicitaires, les goûts personnels. Ce n'est pas un hasard si dans pas mal de mags (du moins, à l'époque où je les achetais encore), on trouvait des critiques croisées, des avis multiples, etc.
Le problème n'est pas simple, et nous ne le résoudrons certainement pas ici. Mais à la base, il y a le malentendu entre le "pouvoir de la critique" (de décider que quelque chose est bien ou mal) et du "pouvoir de la masse" (de décider si on prend du plaisir à jouer/lire ou pas).
Un très vieux problème, évidemment. Qui ne peut se régler par la mort de la critique au profit d'avis éclairés ou d'avis de multitudes... totalement incompatibles avec la politique de la presse actuelle. |
Forum 
