Message:
Ceci est une interview publiée dans les Première datant de juillet et août 1999. Donc
bien avant "Loft Story". Je vous laisse deviner de qui sont ces propos (morceaux choisis)
Y a-t-il une vérité que vous aimeriez rétablir sur vous-même?
-Non. [à toute allure] Parce qu'en vérité, la vérité, il n'y a pas de vérité! Hé, hé! Il
faut me comprendre...
Oui, oui.....
-Le cycle... le cycle du cosmos dans la vie... c'est une grande roue. Qui est faite de...
choses, de moments, de feelings... et la vérité, c'est qu'il n'y a pas de vérité. Ma vérité
à moi? Comment veux-tu que je te parle de cette manière? Tu m'aurais parlé il y a cinq ans, ou bien trois ans, ou il y a six mois! Ou hier... ou demain... Tu m'aurais parlé de cette manière, j'aurais pas pu te répondre de cette façon. Et grâce à ma propre vérité (dont je n'ai pas encore la réponse de la vérité), je peux te parler d'une manière plus sophistiquée.
Il y a un an, je t'aurais parlé de mes muscles. De combien je mange le matin, combien je suis le plus beau et combien je suis fort, je suis le meilleur... mais en vérité, il n'y a pas de meilleur! En vérité, chacun est soi-même.
Que s'est-il passé depuis un an?
-Des tas de choses! On appelle ça "le cycle de la vie". Attention! Il y a deux sortes de vies... j'espère que c'est pas trop fort, mais c'est très profond ce que je vais dire: il y a deux vies. La première vie, c'est la nôtre: entre moi et moi, le téléphone, la conversation, la magazine Première, le film La Légion étrangère -qui est très beau, je respecte, mais c'est une réalité qu'on a créée, que j'appelle "illusion".
Ah?
-Et puis il y a la mort; et la mort n'existe pas. La mort, c'est la seconde dimension, la vraie dimension de la vie, c'est l'univers!!! Et c'est là où on revient, soit dans la même enveloppe, soit dans quelque chose d'autre dans laquelle on a envie de revenir et....on progresse. Le progrès sur la Vérité. Et je sais que même si tu comprends pas ce que je dis, tu le comprends.
Ah...
-Tu vois ce que je veux dire? Il y a un feeling, là... [...] Quand tu auras fini de parler avec moi, tu vas te dire: "J'aurais jamais cru qu'un karaté guy pouvait parler comme ça."
[...]
Qu'avez-vous toujours dans votre frigidaire?
-Du non fat milk, du lait très froid, de la viande hachée, mais du turkey...
De la dinde...
-J'aime bien la mettre aux petits oignons, ça fait de bonnes pasta bolognaise.
Ouais! Ca sounds good!
-Alors, tu veux quelque chose de pas concret dans mon frigidaire, et qui est concret aussi?
Oui?
-De l'eau. L'eau, c'est quelque chose de concret mais pas concret. [sur un ton de mélopée] Parce que l'eau... peut me nourrir, mais aussi l'eau... peut me porter. Elle a... des lois magiques. l'eau peut tenir des cargos dans la mer, des milliers de tonnes d'acier... C'est quelque chose qui a beaucoup de dimensions, l'eau.
[...]
-Une personne s'appelle "Dieu", et l'autre s'appelle "être humain". Et on est tout les deux la même chose au même niveau... mais Dieu voudrait qu'on pense la vérité sur nous-mêmes et pas ce qu'on dit... Tu comprends ce que je veux dire? It's a paradigme, un "paradigme" comme on dit en français, je crois... Eh bien, je n'ai jamais fait une interview comme ça!
Je sais pas pourquoi...
C'était pas désagréable?
-C'était super? Tu as senti une sincérité en moi -je le sens, tu peux me dire ce que tu veux-, j'ai senti qu'il y avait une très très belle connexion et t'es un mec super sympa!
C'était un moment. Il n'y avait pas de temps entre l'interview, je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais il y avait un moment entre toi et moi et mettre ce moment sur papier!
C'est très bien! Tu sais pourquoi? On va aider pas mal de gens, OK?
Propos recueillis par Jean-Yves Katelan
L'intégralité de l'interview JC Vandamme (puisque c'était lui dont il s'agissait, bien sûr!) est à suivre dans les numéros n°s 267, 268 et 269, rubrique: "vous avez combien sur vous?"
Amis de la philosophie, bonsoir... En voici d'autres :
Votre pire douleur physique ?
Eh bien, une douleur physique n’est pas tellement une douleur. C’est une douleur qu’on oublie. Je crois que les douleurs mentales sont beaucoup plus fortes ; et si on met la douleur spirituelle… il n’y en a pas. Donc, il y a la douleur physique (primaire), la douleur mentale (dont on se rappelle, les souvenirs de la vie) : et puis il y a le spirit (l’esprit), qui, lui, n’a aucune douleur puisque the final conclusion of the spirit is perfection.
Et vos deuxièmes prénoms ?
François. Et Camille. C’est un beau prénom Camille, c’est old fashion, non ? Ca respire le meuble de Provence, hein ?
Avez-vous une religion officielle ?
[Gentiment ironique] Quelle belle question ! Là, on voit qu’on a beaucoup à travailler sur nous-mêmes ! " Une religion officielle "… [Il s’interrompt puis reprend assez fort :] EST-CE QU’IL Y A UNE LOI POUR L’AMOUR ?
Ok.
Parce que dans l’ascenseur… quand tu montes dans un ascenseur… tu penses. A des tas de choses ; à des créations, à des gens, à des souvenirs… Donc on est jamais seul spirituellement ! Mais physiquement, " dans l’enveloppe ", si je suis seul… eh bien… je suis là. Et je reste là. Jusqu’à ce que les portes s’ouvrent… Et puis je commence à marcher. Je bouge mon enveloppe. Vers ma mission de tous les jours… Voilà.
De quoi avez-vous la nostalgie ?
J’ai la nostalgie de l’enfance. Je trouve que l’enfance est très, très belle. Et dans la manière dont on élève un enfant – qu’il soit mâle ou female, hein ? –, on peut retarder son processus de création, ce que j’appelle son " bon côté ". Parce qu’on donne aux enfants beaucoup de règles et de rules ; il y a de bonnes règles, de bonnes rules, mais il y en a qui sont un peu… - on va revenir sur le mot – " officielles ". Et cette officialité peut vraiment retarder ce qui devrait devenir… Mais c’est pas grave, il aura encore plus à se battre ! Non seulement, contre lui-même, contre la vie mais aussi contres les officialités de la vie, les religions et tout ça… Mais pour en revenir à la question et à la nostalgie, j’ai eu une très belle enfance malgré tout… J’ai été élevé du côté " campagne ", en dehors de Bruxelles. Et j’ai toujours grandi parmi les chiens.
-----------------------------------------
Oui, je sais, je suis pas le premier à le poster...
Mais c tellement fort...
Naël. |