Une version + journalistique (selon moi, évidemment)

L'oeillet Treyfond, la "fleur qui chante"

Cette année encore, le Docteur Henry de Treyfond concourt pour le prix "Caligarie" avec une nouvelle invention. Le "Dianthus Treyfondus".

C'est devant un parterre d'invités triés sur le volet qu'Henry de Treyfond a présenté hier soir sa "Dianthus Treyfondus". La fleur, aussitôt surnommée "oeillet des rivets", n'a pas manqué de susciter la curiosité. Pétales bleu-violet aux reflets métalliques, bordures couleur de rouille, et le détail auditif : sous le jeu du vent, elle émet grincements et cliquetements (?). "C'est l'extrême saturation en fer de ses pétales qui provoque ces légers bruits lorsqu'ils sont secoués par le vent", a expliqué son créateur, Docteur en herboristerie.
Issu en secondes noces de la très fortunée famille de Gaspard de Treyfond, le jeune Docteur a déjà été trois fois finaliste mais jamais lauréat du prix "Caligarie", qui récompense les créations végétales en Exil. Il s'enorgueillit cette année d'avoir créé une espèce dont les spécificités n'entrent pas dans les fichiers des Intelligences mécaniques.
Cependant, cette qualité ne pourra être prise en compte lors des délibérations finales, a indiqué Diamant Berlongeois, directrice du comité "Caligarie" et ex-femme de Gaspard de Treyfond.
Il faut rappeler qu'outre la reconnaissance de l'oeuvre, ce prix ouvre traditionnellement la porte à la décoration d'intérieur des plus belles demeures d'Exil. Un marché autrement plus conséquent que le budget allées et jardins du quai ouest.

P. Anda

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