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C'est un vaste débat, tellement complexe qu'il se résume finalement à des prises de position de principe faute de pouvoir cerner le problème dans sa globalité.
Il existe de nombreux obstacles à la division de la Belgique. Tout d'abord des obstacles psycologiques chez un grand nombre de citoyen de la majorité silencieuse qui ne voient aucun avantage à une telle division.
Des obstacles financiers: comment répartir la dette publique, comment continuer à financer les services publique qui sont actuellement pris en charge par l'Etat, comment prendre en charge le cout suplémentaire qui sera la conséquence de l'obligation de créer de nouveau services administratifs séparés
Des obstacles institutionnel: que deviendra la représentation de l'ex Belgique au sein de l'Union Européenne et des autres organisations internationnales dont elle est membre.
Des obstacles pratiques et matériels: quel sera le sort de la région de Bruxelles sachant que déjà dans l'état actuel des choses elle n'est ni flamande ni francophone.
Il ne faut pas être un fin économiste pour s'appercevoir que ce type de divorce entrainerait une sévère moins value pour les deux parties (la wallonie à besoin de la flandre (plus prospère) pour financer la sécurité sociale, la flandre aura de plus en plus besoin de la wallonie (population plus jeune) pour financer ses retraites) sans parler de la perte de crédibilité de deux micro états perdus au milieu de l'Europe.
Il faut savoir aussi que si les querelles entre communautés sont fréquentes le sépratisme n'est en fait le fond de commerce que d'une frange extrémiste du monde politique. Il n'y a d'ailleurs pas de consensus dans la population sur la forme que pourrait prendre une telle séparation si elle devait avoir lieux (les wallons n'ayant aucune véléité indépendentiste et peu de réelle identité commune suceptible de légitimer l'existence d'un état).
Enfin il faut tout de même se rappeller que le système fonctionne. Si extrême que puisse paraître certains discour, jamais une goute de sang n'a été versée depuis les années 50 dans le cadre de luttes entre communautés, on est pas en Irlande du Nord dieu merci. Les régions ont un pouvoir de décision et une autonomie unique en Europe de telle sorte qu'accéder à l'indépendance leur apporterait peu de bénéfice nouveau pour énormément d'emmerdement.
Et puis surtout, les réformes institutionnelles sont à des années lumières des préoccupations quotidiennes de la majorité des belges. Ces grands discours sont des épouventails ou des rideaux de fumée déployés par des partis en manque de publicité qui cherchent à occuper le devant de la scène tout en masquant l'indigence de leurs programmes. C'est typiquement le cas avec les propositions émises par le parti Ecolo la semaine dernière. |