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Quoi qu'il en soit, ma réaction de base est d'ignorer superbement ce genre de gugusses. Ca ne sert à rien de discuter avec des intégristes qui, par définition, n'accordent aucune importance à tes idées. Conclusion, je ne lis pas leurs trucs (sauf ceux de Chick, mais c'est pour l'humour), parce que je sais très bien que ça va me faire monter la bile en vain.
Pour paraphraser un joueur de Cthulhu (confronté à des Mi-Go), ignorons-les, ils finiront bien par s'en aller...
Mais pour revenir à la question des nerds, j'en ai à mon tour une, de question...
Mais putain, vous les trouvez où, ces incarnations vivantes du stéréotype du nerd ? parce que moi rien, jamais vu, que dalle. Pas besoin d'être un nerd pour manquer d'hygiène, ne pas avoir de vie sociale, de copine, être couvert d'acné, etc, etc...
Au passage, je conchie le terme "nerd", pour deux raisons :
Un, c'est un terme issu d'un stéréotype. Ergo, il s'agit donc, lorsqu'il est employé hors du cadre stéréotypal, d'une généralisation abusive et totalement subjective.
Deux, c'est un terme issu de la culture US. Je ne dis pas ça pour dénigrer la culture US (calme, Booga, calme), mais bien pour mettre en exergue que la culture US n'est pas la culture européenne. Le simple fait que le terme n'ait pas d'équivalent dans d'autres langues que l'américain prouve cela de façon éloquente.
Et telle l'inquisition espagnole, j'ajoute une troisième raison. J'ai franchement l'impression que le terme "nerd" est utilisé de manière défensive. Comme je l'ai écrit plus haut, ce stéréotype est subjectif. Chacun a, visiblement, ses critères de nerditude. Au départ, le terme "nerd" est à opposer à un autre stéréotype typiquement américain, les "jocks" (le capitaine de l'équipe de foot de l'école, immortalisé par Mario Lopez, par exemple). Et j'ai donc de plus en plus l'impression, désagréable au demeurant, que les gens emploient "nerd" pour se justifier, comme pour dire "il y a pire que moi". Suffit de lire certaines réponses dans ce thread, où les pauvres joueurs de cartes en prennent plein la tête. Ou Emlyn qui trouve "malsain" le fait de s'adonner à temps plein à un hobby. (que tout le monde concerné par ce passage respire lentement, il ne s'agit pas d'une critique, mais bien d'une illustration de mon propos). C'est d'ailleurs hilarant de voir les joueurs de L5R s'offusquer quand ils sont mis sur la sellette, en sous-entendant peu ou prou "hé, on n'est pas des joueurs de Magic, non plus".
Mais ces joueurs de cartes, qui "encombrent le magasin" et "vous empêchent d'accéder au comptoir", ont tout autant que vous le droit de se trouver là . Quelle est la validité de les dénigrer parce qu'ils ne font "que" du jeu de cartes ? Et s'il y en a effectivement qui refusent de se bouger alors que vous leur avez demandé poliment, alors ce ne sont pas des "nerds", mais tout simplement des cons. Et ça, il y a en partout. Oui, même chez les rôlistes.
Pareil pour les joueurs de Vampire. Ils jouent comme ils le veulent, et ils se fringuent comme ils l'entendent. Personne ne vous oblige à les fréquenter, que je sache. Personne ne vous oblige à jouer avec eux. Mais bon, c'est toujours plus simple de râler, voire (dieu sait pourquoi) plus gratifiant. De cette manière, on se donne un sentiment de respectabilité. "Ce sont eux, les nerds, pas moi !". Je ne sais pas si vous avez déjà entendu des joueurs de Vampire parler des donjonneurs ? C'est marrant, on croirait entendre exactement le même discours...
Tout ça pour dire que moi, des rôlistes "paumés complètement nerds", j'en connais pas. Bien sûr, ils ont tous leurs petits travers, mais moi aussi... comme tout le monde. Soyons francs, des paumés, j'en ai croisé à travers ma pratique du JdR. Mais le jeu de rôle n'était ni cause ni conséquence au fait qu'ils soient "paumés". La population rôliste n'est pas différente de la population générale, dont fondamentalement elle est issue.
Et des cons, des paumés, des asociaux, des frustrés, des désagréables, y'en a partout...
Sur ce,
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