Message:
si tu passes la demi-heure (que je passe à taper ce message) à taper une réponse au thread "Marianne" je deviens fous!! d'autant plus que les 2 sujets se recoupent quand même méchamment, sur la dichotomie réalité/image
j'ai une vision beaucoup plus pessimiste de la réalité: pour moi tu exposes ce qui devrait être et pas ce qui est et nous (j'entend par là les gens qui effectivement se décident à la reflexion, et non à la tête du client) sommes une élite en voie de disparition. je pense pas que la dérive actuelle de notre vie politique constitue un futur ineluctable, mais juste le plus probable*
cela dit, j'admet aisément que ma réflexion sur le sujet est extrêmement instinctive et de plus en plus déconnectée des réalités (pas de télé, peu de journaux. bref, vie ma tour d'ivoire), et la tienne nettement plus construite ce qui te permet d'aileurs aisément de pointer de nombreuses failles dans mon discours (Chirac 88-95, Bush 2° election)
je maintiendrai cependant qu'à mon sens, l'importance de l'image est énorme, et que la forme (2 heures télé un mercredi soir 3 jours avant les élections) se prêtait beaucoup plus à jouer sur ce tableau que sur celui des idées.
ah oui, aussi et il aurait déjà fallu quelque chose d'autre au PS que des éléphants, pour faire le ménage en 95. en fait, de façon général, il faudrait qu'il y ait quelque-chose au PS, comme ça la droite ne pourrait pas se contenter d'un plan media pour gagner une élection. une des conditions principales de la victoire (probable) de Sarkozy, c'est l'absence d'opposition. à droite, il (ou l'intervention divine) a démoli tout ce qui pouvait trainer. Mais à gauche, il n'est pas responsable: c'est juste un grand, grand vide. Royal n'a fait qu'occupper ce vide. et si elle perd dans 3 jours, il est probable qu'elle disparaîtra tout aussi certainement. j'espère que d'ici 5 ans quelquechose aura emergé, ou que Bayrou sera crédible. mais bon là je suis totalement parti à digresser... je m'arrête. (doh ... j'ai toujours pas mangé!)
*et puis de façon générale, je vis beaucoup trop dans l'instant pour concevoir la notion d'évolution autrement qu'intellectuellement |