Message:
> l'impression que j'ai, c'est qu'en gros il jouait sa partie comme d'hab, sans
> envisager d'être au second tour (tout comme un Besancenot, ou un Le Pen,
> etc... en mettant de côté la parenthèse 2002) mais parce que la politique,
> c'est son fond de commerce ...
>
A mon avis, Le Pen comme lui jouaient le second tour, pour des raisons
différentes. Le Pen, pour affirmer son parti comme troisième force, Bayrou,
pour gagner (parce qu'il était le seul en position de présidentiable quel que
soit l'adversaire).
> ... et que "tout d'un coup" il s'est retrouvé en position de présidentiable.
> je dis pas qu'il l'a appris comme tout le monde dans le journal, mais je ne
> pense pas que ça ait été réellement prévu a priori. Envisagé, sûrement, mais
> je pense qu'on "n'y croyait pas".
>
Pour avoir suivi sa campagne, il a affirmé son envie de gagner dès le début.
Très différent du discours des Besancenot, Laguillier ou Bové, qui jouaient
surtout pour se faire entendre, pas pour être écoutés.
De plus, je rappelle qu'on parle d'un mec qui depuis 2002 a, dans le désordre :
- voté la motion de censure contre le gouvernement, ce contre l'avis des
ténors de son propre parti
- fait sortir l'UDF de l'alliance de droite à l'assemblée européenne, pour
rallier les sociaux démocrates
- empêché la fusion entre UDF et UMP
- soutenu Prodi en Italie lorsque c'était encore Berlusconi qui était en tête
- etc.
Non franchement, ça n'a rien du mec qui débarque quelques mois avant l'élection,
à mon avis. Je pense qu'il vise les présidentielles de cette année depuis déjÃ
quelques temps, qu'il les vise pour gagner, et qu'il a sa petite idée sur la
manière de le faire (l'émergence d'un parti du centre étant la première étape)
> Du coup il a eu du mal à prendre le train en marche, et sa côte s'est
> retrouvée à se dégonfler un peu (au lieu d'embellir) et in fine ...
>
Personnellement, j'ai du mal à mesurer l'impact de trois choses parmi l'opinion
française :
- la peur de voir Le Pen à nouveau au deuxième tour, peur entretenue par
certains sondages qui le donnaient en hausse dans les derniers jours...
- le conservatisme quant à la vie politique. Cette idée comme quoi si on est
pas à droite, on est à gauche, et vice et versa. Il n'y a qu'à voir comment
chaque candidat a passé son temps à classer Bayrou dans le camp adverse...
- l'impression d'opportunisme sans lendemain de la démarche de Bayrou. Mais Ã
mon avis, le lendemain va dépendre largement des résultats du mois prochain.
> j'avoue être déçu du résultat. Je pense qu'une 3° force réelle, au centre,
> serait plutôt bonne pour la santé politique française
>
Tu prêches un convaincu ;)
Thom' |