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J'avais anticipé l'attentisme de Nico, et je comptais marcher sur Tandyys, puis
sur Naël. J'avais proposé une triplice Allemagne-Autriche-Italie forte, avec
zone démilitarisée à nos frontières, et alliance forte contre la France et la
Turquie (je poussais Nico dans le même temps vers une alliance avec l'autrichien
plutôt qu'avec le turc, parce que le turc est une plus grosse menace que
l'autrichien, pour un russe). Mon plan était de limiter à peu près l'Angleterre,
d'écraser la France avec l'Italie et les anglais, pendant que le turc se ferait
atomiser par l'autrichien et le russe. Ensuite, je comptais proposer à l'anglais
de tailler le russe avec la complicité de l'autrichien, tout en donnant les
moyens à l'italien de tailler dans l'empire anglais (qui, à ce moment, se serait
sans doute étendu en Espagne et au Portugal). En donnant certains arsenaux comme
St Petersbourg à l'anglais, je pensais pouvoir convaincre le russe que c'était
de l'anglais que venait l'idée, et ensuite jouer sur le désir de vengeance pour
ne laisser, en état de gagner, que les trois alliés originels (Italie, Autriche,
Allemagne). Il aurait alors été temps pour nous de nous expliquer entre hommes,
à la loyale.
Bref, en chopant l'Allemagne, j'avais opté pour une stratégie audacieuse qui
visait à mettre en position de victoire les deux ou trois pays qui se font le
plus régulièrement éliminer à ce jeu.
Or, que se passe-t'il au premier tour ? L'autrichien avance une flotte en mer
Adriatique au lieu d'aller en Albanie chopper la Grèce. Donc, l'italien se
sent menacé, et ne vient pas menacer le français. Français qui joue à la
perfection son ouverture, et qui se montre plus convaincu par l'anglais que
par moi (J'ai proposé moi aussi une ouverture insensée à Naël, qui
consistait à laisser l'anglais prendre position sur le continent histoire de
fixer ses flottes et ses troupes à des endroits où français et allemands
avaient moyen de les isoler et de les détruire au printemps, mais il a cru
que je faisais le jeu de l'anglais, ce qui était en partie vrai :)
Ensuite, en position de faiblesse, et trahi par l'autrichien, sachant en outre
que le joueur turc est un allié fiable, je vais voir le russe (Nico) et le turc
en leur disant de marcher sur l'autrichien et en demandant l'aide de Nico, qui
grosso modo, commence par avancer sur Berlin...
Honnêtement (et sans rancune aucune), à part le turc et l'italien, j'ai eu
l'impression de jouer contre toute la table cette maudite partie. Honnêtement
toujours, si on rejouait avec les mêmes joueurs, il y en a au plus deux ou
trois avec qui j'accepterais de m'allier, sachant les autres complètement
chaotiques, peu fiables, ou tortueux :))
Thom' |