Message:
> Deuxio, si on calcule son évolution en tenant compte du taux de change
> dollars (la devise habituelle pour le pétrole) et euro, le prix n'a
> pas tant évolué que ça depuis dix ou vingt ans. Mais les émirs, malins,
> vendent le pétrole plus cher aux européens (dit autrement, ils le
> vendent en euros)
NOOOOOONNNNN !!!!!
Le pétrole, on le paye en US$, pas en euros, et t'en fais pas, ça nous arrange.
Parce qu'avec le cours du dollar...
Pour la même raison, ça arrange les 'ricains.
Par contre, ça n'arrange pas les émirs, ni les imams iraniens, qui ont tenté de monter une bourse du pétrole en euros.
Quand les 'ricains l'ont appris, ça ne leur a pas vraiment plu, et ils ont expliqué aux entorchonnés que ça ne serait pas une bonne idée, parce que si ça se faisait, ils (les 'ricains) allaient leur payer (aux entorchonnés) le pétrole non pas en beaux dollars tous frais imprimés, mais en bons produits de la maison Raytheon (premier fournisseur du Pentagone en truc qui volent et font "boum" en arrivant au sol).
Du coup, cette excellente idée est tombée à l'eau, et on paye toujours le pétrole en dollars.
Le problème chinois est réel :
1/ La Chine (ChiCom) a un matelas de $ dont elle ne sait que faire (excedent commercial himalayesque avec les pays de la zone $, USA en tête),
2/ Elle a un taux de croissance à deux chiffres, et elle peut continuer comme ça pendant des années (structurellement parlant, rien ne l'en empêche)
3/ Pour soutenir sa croissance, elle a besoin d'énergie.
Comme les principales sources d'énergie chinoises sont le charbon (cher, polluant, rendement énergétique faible, pas franchement utilisable pour autre chose que l'électricité) et le nucléaire (pas du tout utilisable pour autre chose que l'électricité), le calcul est vite fait... Soit ils brûlent des billets verts dans des gazogènes, soit ils importent du pétrole à tire-larigot!
Par contre, il y a bien un aspect spéculatif, qui s'est fortement accentué depuis la crise du crédit immobilier US (le pétrole - comme la plupart des matières premiers, métaux en tête - devenant alors une "valeur refuge", comme l'or en son temps), mais je suis plus mesuré que toi en ce qui concerne son impact sur le prix du pétrole.
AMHA, 15% à 25% du prix dépend de la spéculation, pas plus.
Licorne,
il y a trente ans, je me souviens, on nous disait "dans 20 ans, plus de pétrole!", comme quoi, rien ne change... aujourd'hui encore, "dans 20 ans, plus de pétrole!". |