| Message:
... je précise tout d'abord que je suis grand amateur de charcuterie, viande et autre foie-grasserie.
Mais, bon, y a quand même des arguments prônant une modération de la consommation de viande qui sont censés.
Je vais éviter de te sortir des arguments médicaux, tu me semble mieux placé que moi pour les analyser, mais sur le plan de l'agronomie je crois avoir plus d'expertise que toi, alors, quand tu dis :
"2/J'en ai marre qu'on me cite des grands chiffres sortie de tout contexte comme des vérité universel! exemple le sublime 200 repas de viandes coute l'équivalent de 3000 repas en céréale...depuis quand une vache dans un pâturage bouffe du blés ou du soja? c'est vrais QUE pour l'élevage industriel...pas l'élevage traditionnel..."
Je me permets d'objecter. L'efficience énergétique de la production de viande est effectivement moindre. En effet, la consommation d'aliments n'est, in fine, qu'un transfert d'énergie du soleil (principalement, permettez moi de négligez l'énergie thermique et chimique lié au process), transformée par les plantes, vers nous.
Or, à chaque niveau de consommation, on perds +/- 90% de l'énergie emmagasinée. Donc, en se nourrissant de végétaux directement, nous nous trouvons au rang 2 de la chaîne alimentaire. Tandis que nous sommes au rang 3 dans le cadre d'une consommation de viande d'herbivores.
D'où une énorme perte d’efficience, ce qui explique que la production de viande à l'hectare, en terme d'énergie, est bien plus faible que la production de céréale. C'est ce qui fait aussi, entre autre chose, que la consommation de produit de la mer est encore moins rentable. De manière amusante d'ailleurs, d'un point de vue énergétique uniquement, mieux vaut bouffer des baleines que du saumon.
Par ailleurs, petit point annexe, même en pâture (et en stabulation en hiver donc), les bestiaux ont des rations de compléments énergétique (soit des arguments à haute densité en énergie, généralement du maïs par chez nous) pour augmenter la croissance musculaire et graisseuse en by-passant la limite physique principale qui est le volume de leur estomac.
Finalement d'un point de vue d'aménagement du territoire, notre transition agricole (passant d'un objectif de production alimentaire à un objectif purement économique, je grossis le trait) fait que la viande (et le lait) sont plus rentable que les céréales. Autrefois, seul les parcelle non productive pour la culture de viande était mise en pâture (pas assez riche, trop pentue, trop caillouteuse), les autres étant réservée aux cultures. A l'heure actuelle, de très bonne terre sont utilisée pour du bétail, parce que c'est "à l'hectare", plus rentable.
Donc, oui, la viande c'est bon ("c'est la force" ! pour citer l'autre), mais la modération (dans les propos et la consommation  ) c'est encore mieux.
P.S. |
Forum 
